La Cour d'appel du Centre a décidé ce mercredi de reporter au 20 mars 2025 l'examen de l'affaire Martinez Zogo, marquant un nouveau rebondissement dans ce dossier qui tient le Cameroun en haleine depuis plus d'un an.
Les débats, qui devaient entrer dans le fond de l'affaire aujourd'hui, ont été bloqués par des incidents de procédure soulevés par les avocats de la partie civile et de l'État du Cameroun. Cette décision de renvoi repousse d'un mois les espoirs des familles de voir avancer ce dossier sensible.
Les principaux accusés, dont Jean-Pierre Amougou Belinga, patron du groupe Vision 4, l'ancien directeur de la DGRE Léopold Maxime Eko Eko, et le Lieutenant-Colonel Justin Danwe, devront donc patienter un mois supplémentaire. Leurs avocats, qui espéraient obtenir une liberté provisoire pour leurs clients, voient leurs démarches temporairement suspendues par ce report.
Pour rappel, l'assassinat du journaliste Martinez Zogo, retrouvé mort après sa disparition, avait provoqué une onde de choc dans le pays et soulevé de vives inquiétudes concernant la liberté de la presse au Cameroun. Le journaliste était connu pour ses enquêtes sans concession sur la gestion des fonds publics.
Ce nouveau report intervient dans un contexte où de nombreux observateurs s'interrogent sur la volonté réelle de faire toute la lumière sur cette affaire, qui impliquerait potentiellement des personnalités haut placées de l'État camerounais.
L'audience du 20 mars sera donc particulièrement scrutée, tant par les familles des victimes que par la société civile et les organisations de défense de la liberté de la presse, qui continuent d'exiger que justice soit faite.