Depuis que l’affaire Martinez Zogo a éclatée en janvier, nombre de personnes surveillent de près chacun de ses rebondissements comme le lait sur le feu.
C’est aussi le cas du patron de la police, délégué général à la sûreté nationale (DGSN), Martin Mbarga Nguele réputé très proche de Maxime Eko Eko, un des suspects inculpé dans l’affaire Martinez.
Toutefois, l’homme de la DGSN a fini par passer à côté d’une partie de l’affaire en son absence qui l’a mis dans tous ses états. Alors qu’il était en France pour un deuil familial, le dossier a pris de l’avance.
La commission mixte composée de policiers et de gendarmes chargée de l’enquête a fini par rassembler suffisamment de preuves pour faire envoyer Maxime Eko Eko derrière les barreaux. Il est donc inculpé le 4 mars 2023 par la justice camerounaise pour « filature, enlèvement et torture » et envoyé à la prison de Kondengui à Yaoundé en compagnie de Jean Pierre Amougou Belinga, lui, inculpé pour « complicité de torture avec aide ».
Mbarga Nguelé a toujours cru en l’innocence d’Eko Eko depuis le début de cette affaire. Il tente alors le tout pour le tout pour le faire libérer. De retour de la France le 2 mars, il a très vite convoqué une réunion avec les policiers membres de la commission mixte créé par Paul Biya.
Le lendemain, c’est-à-dire le 3 mars 2023, « Mbarga Nguelé envoie son rapport au chef de l’Etat pour tenter de défendre Eko Eko, et contacte le ministre de la défense, Joseph Beti Assomo. Il est donc confiant jusqu’au 4 mars au matin, avant de découvrir, furieux que Maxime Eko Eko a été envoyé à la prison de Kondengui, à Yaoundé », révèle Africa Intelligence.
Effectivement, il était trop tard. Les évènements se sont déroulés à une vitesse fulgurante, laissant Mbarga Nguele impuissant.
Toutefois, le collectif des avocats du chef de la DGRE ainsi que les membres de sa famille ont publié un communiqué dans lequel ils affirment être sereins et témoignent d’une confiance absolue en la justice camerounaise.