Actualités Régionales of Sunday, 23 September 2018

Source: actucameroun.com

Mayo Kani: une bière tue à petit feu la jeunesse du canton de Kaélé

Le bil-bil première bière prisée depuis des années est devenu un facteur de recul pour la jeunesse Le bil-bil première bière prisée depuis des années est devenu un facteur de recul pour la jeunesse

Il est donc facile pour les jeunes de s’en procurer pour «apaiser leur soif» ou en tirer une certaine extase. Comme tout le village constitue une famille pour le jeune, la maman, le cousin et les autres membres de la communauté voient en le bil-bil un élément de socialisation qui peut être partagé par les plus grands et les plus petits.

A Kaele, celui qui offre habituellement une calebasse de ce vin est toujours plus aimé que celui qui partage autre chose de valeur supérieure. Pendant l’année scolaire, les élèves du primaire et du secondaire sèchent les cours, ou profitent lors des heures de récréations pour aller en consommer.

L’élève qui consomme du bil-bil devient pour la plupart du temps ivre, ne se contrôle plus, somnole à tout temps et cherchent des disputes à la maison. A tout ceci s’ajoutent aussi les grossesses non désirées et la dépréciation de l’aspect intellectuel.

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Selon des sociologues, la consommation du bil-bil est un facteur non négligeable de l’échec de l’éducation dans cette partie du pays. Les parents dépensent tout leur argent pour s’offrir ce breuvage au détriment de l’éducation des progénitures. Très souvent, la simple scolarité du cadet du primaire n’est jamais réglée.

Le bil-bil n’est pas le seul facteur d’échec de la jeunesse du canton de Kaélé. Un nouveau est apparu: le whisky en sachet vendu à 100 FCFA. Il fait aussi des ravages car sa consommation
excède déjà celle du bil-bil. Ses adeptes, à la recherche des sensations fortes, le mélangent très souvent avec le bil-bil. Il est également très prisé par les élèves qui le dissimulent facilement dans leur cartable.

Des mesures urgentes doivent être prises par les autorités locales pour sortir cette jeunesse de cette addiction. En 2017, le sous-préfet de l’arrondissement de Garoua 2 avait procédé à la destruction des cabarets de bil-bil et à l’interdiction de sa commercialisation. Un coup d’épée dans l’eau au vue de la recrudescence du phénomène.