Actualités of Friday, 8 September 2017

Source: camer.be

Mayo-Moskota : des otages libérés par Boko Haram

Ils ont été enlevés dans la nuit du 17 au 18 août dernier Ils ont été enlevés dans la nuit du 17 au 18 août dernier

Ils ont été enlevés dans la nuit du 17 au 18 août dernier, au cours d’une incursion d’éléments de la secte terroriste dans le village.

La bonne nouvelle était diversement appréciée par les populations du village Moskota, dans l’arrondissement de Mayo-Moskota, celle relative à la libération de cinq des huit personnes enlevées au cours d’une incursion de Boko Haram dans la localité, dans la nuit du 17 au 18 août dernier. Joint au téléphone, le maire de la commune de Mozogo, Viché Yatahad, originaire du village Moskota et qui travaille étroitement avec les membres du comité de vigilance, confirme la libération des otages en ces termes :

«Contrairement à l’information sur les réseaux sociaux, il s’agit plutôt de 5 otages qui ont été enlevés lors de l’attaque de Moskota en août dernier. J’attends actuellement la liste exacte de ceux qui ont été libérés ».

Les otages qui ont été nuitamment libérés sont arrivés au village aux premières heures de la matinée du jeudi d’hier. Ils sont actuellement sous exploitation. Sur les conditions de leur libération, le chef de l’exécutif municipal précise : « Ce sont les Boko Haram qui les ont délibérément libérés. Rien ne filtre s’ils ont demandé ou pas des rançons. Nous travaillons avec les forces de défense sur ce sujet. Il est trop tôt pour en dire plus ».

Pour rappel, des dizaines de combattants de Boko Haram armés de fusils de guerre ont attaqué le village Moskota, dans la nuit du 17 au 18 août dernier. « Ils se sont installés dans tous les carrefours et ont ouvert le feu. Les villageois surpris dans leur sommeil se sont cachés dans les champs de mil et de maïs », raconte Tchamaya Digui, un témoin. Apres avoir mis le feu aux concessions et emporté du bétail, ils ont pris en otage 7 personnes de la famille Adamou.

Il s’agissait des nommés Daoutigui Adamou, Guizaye Adamou, Mada Adamou, Gana Adamou, Tawassa Adamou et Gabara Adamou. C’est donc cinq d’entre ces personnes qui ont été libérés avec sommation aux populations de se préparer avec la rançon, sans pour autant avertir les forces de défense et de sécurité.

Auquel cas, elles devraient s’attendre à des représailles d’une rare gravité. Le village Moskota était ainsi attaqué pour la première fois depuis le début des exactions de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, en 2013.