Actualités of Friday, 10 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Mbanga : encore un gendarme abattu par les ambazoniens

Il se rendait chez les siens à bord de sa moto Il se rendait chez les siens à bord de sa moto


• Un gendarme a été tué par les ambazoniens

• C’est à Mbanga dans la localité de Pénaboko frontalier à Muyuka

• Il se rendait chez les siens à bord de sa moto



Ça devient rude au jour le jour pour les hommes habillés du Cameroun. Un gendarme vient encore d'être abattu à Mbanga par les ambazoniens.

L’information vient d’être officialisée. Et de sources concordantes, c'est dans la localité de Pénaboko frontalier à Muyuka qu'un gendarme à bord d'une moto se dirigeant vers un barrage où se trouvaient ses collègues a été abattu par des ambazoniens qui aussitôt l'acte commis prendront la fuite.

Ces hommes armés n’ont pas encore été identifiés. Ce nouveau décès dans le rang de l’armée camerounaise, vient porter à 1379 le nombre de soldats tués depuis le début de la guerre dans le NOSO.

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C’est une des pires massacres opérés par les forces loyalistes dans la zone anglophone du Cameroun en proie à une guerre sécessionniste depuis plusieurs années. Cette fois, ce ne sont pas les Ambaboys qui ont été tués mais les civils dont plusieurs femmes et enfants. Face à l’empileur de ce carnage, le gouvernement a tenu à réagir en apportant des précisions.

« Le Ministère de la Défense communique : dans la soirée du mercredi 1" juin 2022, aux environs de 18h30mn, un malheureux incident a provoqué la mort de plusieurs civils dans la localité de MISSONG par IHOA, Arrondissement de FUNGOM, Département de la MENCHUM, Région du NORD-OUEST. En effet, 04 (quatre) des 07 (sept) éléments des Forces de Défense et de Sécurité du Sous-groupement "Bravo", aux ordres du Commandement du 53"". Bataillon d'Infanterie Motorisé (Sr' 81M), détachés au Poste avancé de ABAR, et de retour d'une patrouille, ont immédiatement été redéployés dans le village MISSONG, en mission de recherche d'un camarade porté disparu. En pleine nuit de battue, ces derniers vont se heurter à un groupe de villageois survoltés. Dans une réaction inappropriée, inadaptée à la circonstance et manifestement disproportionnée par rapport au refus de coopération des villageois hostiles, et craignant le pire pour eux-mêmes et leur camarade disparu, les soldats, dans une réaction précipitée d'autoprotection, et au mépris du sacro-saint principe de précaution, vont faire usage de leurs armes de dotation », lit-on dans le communiqué du ministère de la Défense.

Avec un lourd bilan de 9 morts au moins, le gouvernement veut sévir en punissant les auteurs de ce crime.

« Le bilan de cette méprise est de : - 09 (neuf) villageois mortellement touchés, à savoir 04 femmes, 04 hommes et une fillette de 18 mois, tous inhumés dès le jeudi 02 juin par les habitants ; - 01 (une) fillette âgée d'environ 12 mois légèrement blessée et transférée ou District General Hospital de WUM pour prise en charge appropriée. Le ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense regrette profondément ce grave et malheureux incident et adresse ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes durement éprouvées. Comme mesure conservatoire, les 04 (quatre) militaires du Poste avancé de ABAR engagés dans la patrouille de recherche du mercredi 1" juin 2022 ont été démobilisés, extirpés de la zone et mis aux arrêts à la Compagnie de Gendarmerie de Bamenda. L'enquête immédiatement ouverte par les autorités administratives et judiciaires locales, et les Forces de Défense et de Sécurité, permettra de faire toute la lumière et de préciser les contours et les responsabilités de cette regrettable méprise, qui fera l'objet d'un traitement légal rigoureux et de communications d'étapes régulières », précise le communiqué.