Actualités of Tuesday, 19 July 2016

Source: cameroon-info.net

Mbarga Nguelé accusé d’envoyer 500 personnes au chômage

Martin Mbarga Nguele, DGSN Martin Mbarga Nguele, DGSN

En fin d’année 2015, Martin Mbarga Nguelé, le Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN), a pris une décision résiliant la convention qui liait le Cameroun à l’entreprise française SACEL (Société d’Assistance de Conception Électronique) concernant la production des photos pour l’établissement des Cartes Nationales d’Identité (CNI). La décision du DGSN qui rentrait dans le cadre de la mise sur pied d’un nouveau système d’identification a mis de fait au chômage environ 500 personnes.

Dans son numéro du 19 juillet 2016, La Nouvelle Expression (LNE) renseigne qu’aux abois depuis 7 mois, les opérateurs photo et chefs de poste d’identification viennent de recevoir de la SACEL des lettres datées du 29 janvier 2016 avec pour objet: «Résiliation de la convention Photo DGSN/SACEL». «L’inspection régionale du travail et de la sécurité sociale saisie reste impuissante pour faire respecter le droit de ces travailleurs qui tiraient déjà le diable par la queue avec des salaires de catéchistes. Plusieurs d’entre eux étaient encore agglutinés au quartier Mvan la semaine dernière, pour espérer une quelconque manne» rapporte le journal.

La SACEL se défend en accusant la DGSN. L’entreprise française révèle d’abord que l’institution que dirige Mbarga Nguelé lui doit 730 millions FCFA. Elle note ensuite que la DGSN a résilié le contrat en violation de la réglementation. «La décision de la Délégation Générale à la Sûreté Nationale a été prise dans le non-respect du préavis de six (6) mois (Article 24 de la convention)», dénonce la SACEL qui conclut: «Sans recettes des photos, sans encaissement de la créance de la DGSN, notre société se trouve ponctuellement dans l’impossibilité matérielle d’honorer ses engagements envers vous».

La réaction des pouvoirs publics reste attendue. En attendant, LNE, mentionne que «la SACEL s’est illustrée au Cameroun par beaucoup de désagréments. Au-delà du manque de sérieux dans la retranscription des informations d’identification, il y a des Camerounais qui ont déjà fait la CNI mille et une fois sans finalement entrer en possession de ce document dit sécurisé; alors que certains se retrouvent avec plusieurs cartes au nom de la même personne».