L’armée poursuit le ratissage dans la localité après l’assassinat de deux gendarmes le 1er février dernier.
Les images qui nous sont parvenues montrent des rues vides, des commerces fermés, pas un chien ne circule plus à Mbingo depuis le 1er février 2018. Les populations ont fuit les bouclages que les forces de défense multiplient depuis l'assassinat de deux gendarmes à la recherche d'éventuels sécessionnistes.
Selon divers témoignages, plusieurs maisons, commerces et biens personnels ont été vandalisés au lendemain de la mort de ces deux militaires à Mbingo. D’après la population de Mbingo, des éléments des forces de sécurité se sont vengés, ont interpellé plusieurs personnes et brûlé des habitations et des motocyclettes.
« Plus personne ne veut rester à Mbingo. Les populations de la ville vivent dans des brousses comme des animaux. Elles ont abandonné leurs champs, maisons pour aller dans d'autres endroits pour mendier un hébergement », révèle un habitant ayant pris refuge dans une ville voisine.
Le 3 janvier dernier, des gendarmes avaient publié des vidéos où on les voyaient interroger deux hommes ligotés. Ils les présentaient comme les auteurs du double meurtre des gendarmes de Mbingo.
Plus tard, ce sont d'autres images montrant les présumés assassins en train d'être rasés de force. Puis, des images de leurs corps couvets de sang et apparemment sans vie.