En 2011, lors de l’élection présidentielle, le nationaliste camerounais Mboua Massock s’était présenté sous la bannière de la Nouvelle Dynamique nationaliste africaine (Nodyna), parti qu’il a créé.
Il venait à ce moment-là de claquer la porte de l’Union des Populations du Cameroun, alors en proie à une farouche guerre de leadership. Celui qui fut le principal instigateur des « Villes mortes » au Cameroun dans les années 1990, est désormais de retour dans le parti des crabes qui l’a installé comme membre de la Commission nationale d’intensification de mouvement, le samedi 22 octobre 2016 à Douala.
«J’ai eu à travailler à un moment donné en retrait de l’union parce que j’avais des choses à dire et les freins qu’il y avait à l’intérieur de celle-ci m’empêchaient de faire ce que je voulais faire pour que mon peuple puisse aller vers l’avant. Maintenant, je pense que les conditions pouvant à nouveau me permettre de travailler dans l’union sont réunies», a expliqué cet opposant au régime de Paul Biya.
Selon Mboua Massock, il y régnait une cacophonie au sein de ce parti nationaliste, tel qu’il avait l’impression de vendanger son énergie. «Aujourd’hui, il y a une direction de l’UPC, en tant que telle reconnue, établie par les textes légaux de la République. Je crois que maintenant là, j’ai la latitude d’apporter à l’UPC ce que je crois être une expertise politique qui peut permettre de se rétablir à l’intérieur et à l’extérieur de manière globalisée pour que le Cameroun puisse aller de l’avant», assure celui qui fait savoir par ailleurs que le parti est désormais unifié.
«Aujourd’hui, c’est même déjà interdit de parler des différentes fractions de l’UPC parce que c’est un parti qui est légalisé. L’UPC a une direction, on ne peut pas fonctionner en dehors des textes de la République. Ceux qui ne sont pas dans cette direction de l’UPC sont exclus et je conseille même aux journalistes de ne plus porter d’intérêt à tout ça parce qu’à un moment donné, l’UPC va certainement chercher à trouver ceux qui peuvent collaborer pour détruire les actions du mouvement», avertit Mboua Massock.
Pour Victor Onana, président de l’Union des Populations du Cameroun, il s’agit d’un «bon retour à la maison» pour le camarade Mboua Massock. «Ce que je vais vous dire, c’est qu’il n’avait jamais quitté la maison en réalité», a réagi le patron du parti. L’UPC qui s’est fixé l’objectif d’atteindre la barre des 100 000 militants d’ici à 2017 promet de prendre toutes les dispositions afin d’être prête pour la prochaine élection présidentielle.