Agés entre 17 et 27 ans, ils ont été présentés au public le vendredi 15 avril dernier.

Pierre Mézépo, commissaire par intérim du commissariat de sécurité publique de Mbouda, et ses hommes viennent de mettre hors d’état de nuire, un gang de sept présumés malfrats. Yomene Diffo (27 ans), Bovarice Douanla Tsayem (26 ans), Saint Joël Mouafo (22 ans), Herman Noubissi (22 ans et chef de gang), Prosper Nofensie (22 ans), Roberto Douanla Kengne (26 ans) et Paul Stève Simo (17 ans), sont accusés de vol à mains armées.

Leur présentation vendredi 15 avril 2016, s’est faite en présence d’une foule nombreuse venue découvrir ces jeunes aux regards chastes, mais que l'on présente déjà comme des parasites pour la société.

Leur chasse a en effet été lancée à la suite de la plainte d’un opérateur économique exerçant à Mbouda, dont le domicile a été cambriolé en pleine journée.

« Nous avons reçu le lundi 11 avril 2016, autour de 15 heures, le sieur Douanla Emmanuel, commerçant domicilié à Mbouda, qui est venu nous faire part de ce que son domicile avait été cambriolé dans la journée, entre 10 et 13 heures », renseigne Pierre Mézépo.

« Nous nous sommes mis à exploiter une piste non loin du lieu de cambriolage. Le lendemain matin, nous avons lancé l’opération ‘’réaction à chaud’’ qui nous a conduit dans un domicile habité par quatre malfrats », poursuit­il.

Une perquisition dans ce domicile permettra de trouver dissimulé dans un sac, un pistolet automatique qui avait été volé dans le domicile du commerçant. Outre le pistolet plusieurs objets de valeurs, dont des bijoux ont également été retrouvés. Les quatre occupants de cette maison seront immédiatement interpellés et gardés à vue. L’exploitation de ces derniers mettra la police sur la piste des autres membres présumés du gang dont le cerveau.

Et le mercredi 13 avril 2016, à partir des investigations et de certains renseignements reçus, la police apprendra que le chef de gang serait un certain Herman qui s’apprêtait déjà à quitter la ville. Immédiatement, une battue effectuée dans la zone où il se cacherait, a permis de le happer, ainsi que deux autres personnes.

Après cet important coup de filet, Pierre Mézépo espère que les habitants du chef­lieu du département des Bamboutos, vont enfin retrouver le sommeil. Car dit­il, ce gang de présumés malfrats restait le principal qui donnait encore des insomnies aux populations. Il avait la particularité, renseigne le commissaire par intérim, d’avoir dans leur modus operandi, d’opérer en journée.

«Ils ciblaient les domiciles dont les occupants sont allés vaquer à leurs différentes activités. Lorsque certains s’introduisent dans la maison, d’autres jouent la sentinelle », décrit Pierre Mézépo.

Avant d’aller en opération, apprend­on, ces présumés malfrats consommaient de viande de chien assaisonné de chanvre indien. Après leur exploitation ces sept présumés malfrats ont été déférés devant le procureur de la république.

Si Pierre Mézépo, commissaire par intérim du commissariat de sécurité publique de Mbouda, salue la collaboration dont ont fait montre les populations de la ville de Mbouda, il les exhorte à l’être davantage. «La population compte sur nous pour leur sécurité, nous comptons également sur la population.

Je voudrais qu’il n’y ait plus de mutisme dans le cadre des renseignements. Nous rassurons d’assurer la sécurité et de garder l’anonymat de toute personne qui dénonce des comportements suspects», rassure­t­il. Pour lui, Mbouda doit non seulement devenir une ville où il fait bon vivre, mais elle doit le demeurer.