Les nouvelles ne sont pas bonnes pour Me Abdoulaye Harissou. Le notaire et proche de l’ancien Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya, avait été interpellé le 27 aout 2014.
Mis sous mandat de détention préventive pour une durée de six mois jusqu’au mois d’avril 2015, son mandat avait été prorogé une premiere fois. Six mois après, en ce mois d’octobre, il est l’objet d’une deuxième prorogation, révèle le quotidien Le Messager dans son édition du jeudi 22 octobre 2015.
Une nouvelle prorogation qui pousse le journal a poser un certain nombre de questions. «Ces chefs d’inculpation ont-ils évolué? qu’en est-il des inculpations actuelles? pour quels motifs y a t-il eu prorogation? que prévoit la réglementation en la matière? quel est le maximum de mandats avant la mise en jugement ou la libération?», peut on lire. Des questions auxquelles le journal n’apporte aucune réponse.
Me Harissou avait été inculpé de complicité d’assassinat, complicité de port et détention illégale d’armes de munitions de guerre, hostilité contre la patrie et révolution. Son arrestation avait «tétanisé la société civile et l’opinion camerounaise», soutient Le Messager.
D’après le journal, «lobbyistes et soutien du notaire s’activent pour obtenir de l’Etat du Cameroun la libération de Me Abdoulaye Harissou». Selon des informations du journal, «Me Robert Badinter, socialiste, ancien Ministre français de la Justice, préfacier du dernier ouvrage du notaire intitulé ‘les enfants fantômes’, a sollicité des autorités françaises qu’elles se penchent sur le cas du notaire. De meme, la Francophonie et l’Union Africaine, deux organismes internationaux au sein desquelles Me Harrissou intervient comme expert ont approché les instances du Cameroun pour s’enquérir de cette affaire». Une démarche qui n’a pour l’instant pas prospéré.