Actualités of Monday, 4 April 2016

Source: cameroon-info.net

Mebe Ngo’o et Bidoung Mkpatt snobent les députés

L’ex ministre de la Jeunesse et des Sports, Ismaël Biboung Mkpatt L’ex ministre de la Jeunesse et des Sports, Ismaël Biboung Mkpatt

Ils ont refusé de recevoir les équipes de rapporteurs spéciaux envoyées par l’Assemblée Nationale au cours de l’année 2015.

En 2015, plusieurs ministres ont refusé de recevoir les rapporteurs spéciaux de l’Assemblée Nationale.

D'après le Quotidien Le Messager, paru ce lundi 4 avril 2015, les Ministres n’ont pas vu d’un bon oeil que les «honorables» viennent mettre leurs nez dans leurs livres de comptes, et leur façon de gérer le budget de l’Etat.

A l’exception de quelques Ministres, apprend-on, la majorité des membres du gouvernement ont refusé de se plier à cet exercice.

Selon Le Messager, ces ministres estimaient que les rapporteurs spéciaux n’ont rien à voir avec l’exécution de leurs budgets, et ils avançaient l’argument selon lequel le Premier Ministère aurait donné instruction de ne pas les recevoir.

«Edgar Alain Mebe Ngo’o avait répondu à la délégation des parlementaires qu’on ne contrôle pas le Ministère de la Défense, et l’ancien Ministre de la Jeunesse et des Sports, Ismaël Biboung Mkpatt avait également opposé une fin de non recevoir à l’équipe des rapporteurs spéciaux», peut-on lire.

Le Ministère des Finances par contre, a ouvert son livre des comptes pour inspection. C’est aussi le cas des Ministères de la Communication, de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, de l’Habitat et de l’Urbanisme.

Au cours de son allocution d’ouverture de la session budgétaire de novembre 2015, le Président de l’Assemblée Nationale avait rappelé que «le Parlement est une institution de la République qui n’est ni en opposition, ni en concurrence, et encore moins en rivalité avec le gouvernement».

L’Assemblée Nationale installait dans leurs fonctions le rapporteur des recettes et les membres de l’équipe de rapporteurs spéciaux le 25 mars 2015. Ceci conformément aux articles 69 et 70 de la loi n°2007/006 du 26 décembre 2007, portant nouveau régime financier de l’Etat.

L’Assemblée Nationale se dotait ainsi d’un nouvel outil de contrôle de l’action gouvernementale.