Edgard Alain Mebe Ngo'o Ministre des Transports depuis l’aménagement du gouvernement du 2 octobre 2015, a effectué sa première visite de travail en allant s’enquérir de la situation de la compagnie aérienne camerounaise Camair-Co.
Il est à présent connu de tous que Camair-Co vit une situation délicate depuis un bon moment. Son plan de relance ayant été rejeté par le gouvernement, cette visite pourrait alors être perçue comme une main tendue de la part de celui-ci pour contribuer au redressement de la situation.
A en croire le journal Le Soir du vendredi 30 octobre 2015, le Ministre des Transports a semblé réjoui de sa visite, notamment de la persévérance du personnel à maintenir le cap. «Je suis satisfait de l’attitude des responsables et d’une personnel engagé et déterminé, malgré les difficultés à maintenir ce grand fleuron du transport aérien au Cameroun», affirme-t-il.
Le Ministre des Transports promet ainsi de mettre tout en œuvre pour redonner à Camair-Co ses lettres de noblesses, car devant être la fierté des camerounais. Il entend donc trouver des solutions définitives.
Le 2 octobre 2015, sur convocation d’Edouard Akame Mfoumou, le conseil d’administration avait tablé sur les résultats de l’audit rendu public par le Cabinet Okala Ahanda et associés, duquel il ressortait que la gestion de la compagnie aérienne était «une gestion saucisson». D’après cet audit, la compagnie va «droit dans le mur», lit-on dans les colonnes du journal.
Il y ressort aussi que la flotte est composée de deux avions 737-7000 et d’un 767-300ER, insuffisant pour satisfaire la demande et avoir des vols réguliers. L’effectif du personnel qui était de 523 avant l’arrivée de l’actuel Directeur général, s’est propulsé à 713 ce qui entraine une masse salariale de 3,555 milliards de FCFA pour un capital de 9,088 milliards de FCFA. Les dettes de la compagnie dépassent à présent les 50 milliards de FCFA et le plan de relance proposé au gouvernement par Camair-Co n’aura pas été convaincant puisque rejeté.
En effet il y était question entre autres de la remise en marche des avions chinois MA 60 cloués au sol depuis leur acquisition par le Cameroun. Une remise en état qui susciterait davantage de ressources financières, alors que la compagnie est déjà dans le rouge.
Pour le MINTRANPORTS «Il n’y a pas de fatalité dans ces défis. Il faut surtout avoir la volonté politique. Et cette volonté y est», pour pouvoir remettre la Camair-Co à flot.