La directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), Maximilienne Ngo Mbe, a vivement réagi aux récentes déclarations du ministre de l'Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, concernant les opposants camerounais.

Dans un communiqué consulté par 237actu.com, Paul Atanga Nji a accusé les opposants de diffuser des messages tendancieux et anti-républicains via les réseaux sociaux et les médias. Selon lui, ces actions visent à troubler l'ordre public, discréditer l'État et provoquer des remous sociaux à des fins égoïstes. Il a également rappelé aux leaders des partis politiques l'importance de respecter les institutions régaliennes, soulignant que l'outrage au Chef de l'État est puni par le code pénal.

Maximilienne Ngo Mbe a dénoncé ces déclarations en affirmant qu'elles violent les engagements internationaux du Cameroun. Elle a écrit : « Les récurrentes déclarations du MINAT violent la Déclaration Universelle des droits de l'homme, la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, ainsi que le Pacte International Relatif aux Droits Civils & Politiques. »

Pour Maximilienne Ngo Mbe, ces menaces sont une atteinte aux droits fondamentaux garantis par divers traités internationaux ratifiés par le Cameroun. Elle a appelé à un respect rigoureux des engagements internationaux du pays et à la protection des droits des opposants politiques.