Récemment, la justice française a accusé le prof Frankin Nyamsi d'avoir usurpé, lui professeur de lycée, le grade universitaire de Professeur.
Comme le panafricaniste Nyamsi, plusieurs autres africains se sont attribué des grades universitaires et se sont même présentés dans des évènement publics comme des chercheurs universitaires.
Selon le Prof Patrice Nganang, C'est le système Français qui permet ce faux aux Africains ou (vice versa) les condamne au faux.
Voici son opinion à ce sujet
"1) Apres le doctorat (ou pour les juriste l'agrégation de droit), le système Français te permet de te faire enregistrer comme 'maitre de conférence' pendant deux ans. Cela te donne la possibilité d'enseigner dans des universités, mais ne te donne pas le poste car en France les professeurs d'université sont des gens qui ont la nationalité française, mais ceux qui s'enregistrent comme 'maitre de conf'-la, n'ont pas besoin de la nationalité française, bref, tu es dehors, ou comme on dit en France, 'tu rases les murs de l'université.'
2) Le recrutement a l'université en France est drastique, pas a cause des conditions intellectuelles qui sont les mêmes comme partout ailleurs, loin de la, mais surtout parce que posséder la nationalité française est (ou du moins en 1998), était une condition sine qua non, les Professeurs d'université en France étant des fonctionnaires de l'Etat Français, ce qui fait que beaucoup d'Africains ne peuvent pas avoir de poste après leur doctorat, car ils ne remplissent pas ou pas encore la condition essentielle - être Français. Venus en France pour la maitrise ou même après le BAC, au trop ils ont la carte de séjour de dix ans. Mais comme après le doctorat ils sont déjà sur la liste de 'maitre de conférence' pour deux ans, je dis bien deux ans (après, s'ils n'ont pas de poste universitaire on barre leur nom), et font des cours sporadiques a l'université de leur ville d'habitation, ils commencent a se faire appeler au quartier 'Professeur', 'Grand Prof', et cela remonte leur moral.
Mais en fait, ils sont exclus du système universitaire, et ne le disent pas aux jeunes africains qui arrivent d'Afrique et les regardent comme modèles. Toute une génération d'Africains, nos aines, les gens de mon âge, et beaucoup de cadets, sont ainsi exclus du système universitaire en France, et, sauf un 'mariage avec une femme blanche' (a mon époque c'était une 'vieille blanche'), sauf un mariage blanc donc, ils n'auront jamais droit d'entrée au système universitaire Français, car posséder la nationalité française est (ou était) la condition sine qua non de la carrière universitaire. En France donc, pour un Noir, ton sexe prime sur ton doctorat. Le papier de mariage avec une Française est plus important que le diplôme de docteur. Je répète: en France, pour un Noir, ton bangala est plus important que ton diplôme. Pour une femme, ton vagin.
Apres, bien sur, a quarante ou cinquante ans, quand ils ont obtenu cette nationalité-la par toutes voies et moyens, mariage, faux papiers, etc., c'est trop tard, car la pépinière de jeunes Français docteurs arrive chaque année - le Français a en effet son doctorat a 27 ou 28 ans, est le plus jeune docteur de toute l'Europe, comme le Camerounais au Cameroun. J'ai compris cela en 1998, car j'ai eu mon doctorat a 28 ans en Allemagne, et suis allé regarder un peu en France si c'était possible d'y faire carrière universitaire - car je n'ai jamais rêve, ni même imagine enseigner au lycée, ni au pays, ni ailleurs. J'ai immédiatement compris que ca ne valait pas la peine. Je suis retourne en Allemagne, y ai fait un post-doc pendant un an. 2000, je suis venu aux USA.
Me voici donc aux Etats-Unis, Full Professor depuis bientôt dix ans.
Dire la vérité sur sa carrière éduque les jeunes".