Il y a quelques mois, les forces de maintien de l’ordre ont réalisé un coup d’éclat dans une agence de voyage à Ngaoundéré. Informés de ce qu’une passagère transporterait des munitions dans ses bagages, les policiers étaient allés interpeller la propriétaire et son «colis».
Depuis un certain temps, en effet, l’univers de la poste et tout particulièrement, celui de la messagerie postale, est en plein essor dans la région de l’Adamaoua.
Officiellement, une cinquantaine d’opérateurs exerce cette activité. Mais, 14 d’entre eux seulement ont un agrément. Le flou règne donc dans le secteur. Les circonstances de l’heure, liées à l’insécurité n’arrangent pas les choses au sein de la filière qui fait face à une kyrielle de problèmes. Les agences n’ont pas de matériel adapté. Les employés ne sont pas bien formés. De même, certains opérateurs agréés font face à la concurrence déloyale.
Au cours d’une réunion convoquée la semaine dernière par Benjamin Yaya, délégué régional des Postes et Télécommunications de l’Adamaoua, les acteurs de la filière ont été briefés et sensibilisés sur les textes qui régissent l’activité postale. Cette rencontre était préparatoire aux activités de la Journée internationale de la Poste célébrée le 09 octobre de chaque année. De l’avis du délégué régional des Postes et Télécommunications, il est impératif de mettre de l’ordre dans la maison.
« Nous avons laissé bon nombre d’opérateurs fonctionner sous le régime de la tolérance administrative, le contexte de l’heure nous invite à prendre des dispositions nécessaires pour assainir le milieu », a-t-il rappelé aux responsables de la filière. La région de l’Adamaoua est une plaque tournante des échanges commerciaux entre le Nord et le Sud du Cameroun. La filière de la messagerie postale est donc dynamique et hautement concurrentielle.