Actualités of Thursday, 7 March 2024

Source: Le Jour

Meurtre de Solange Lydienne : l’Etat condamné au paiement de 49 de dommages et intérêts

"Nous sommes contents qu’une telle décision soit rendue "

Derlin Eyono Ebanga a été reconnu coupable du meurtre de sa petite amie. Le mandat d’incarcération a été signé hier et la peine prend effet dès la lecture de la décision du tribunal.

Derlin Eyono Ebanga, ancien sous-préfet de la Lokoundjé a été reconnu coupable du meurtre de Lydienne Solange Taba. Le tribunal militaire d’Ebolowa a rendu sa décision ce 6 mars 2024 dans le cadre de cette procédure judiciaire. Le mis en cause écope d’une peine de 10 ans d’emprisonnement ferme. Selon Me Fousse, avocat de la famille, la condamnation de l’autorité administrative prend effet dès ce 6 mars date de signature du mandat d’incarcération :

« Nous sommes contents qu’une telle décision soit rendue et nous pensons que la famille peut maintenant faire son deuil. Nous avons eu beaucoup de craintes dans ce dossier surtout pendant la phase de l’information judiciaire où le juge a voulu requalifier l’affaire en homicide involontaire », déclare l’avocat de la famille de Solange Lydienne Taba. L’avocat ajoute que l’Etat du Cameroun, à travers le ministère de l’Administration territoriale a été reconnu civilement responsable dans ce meurtre.

Ce ministère a été associé au paiement des dommages et intérêts de 49 millions F.cfa, une somme qui devra être reversée à la famille de Solange Lydienne Taba. Cette décision du tribunal militaire intervient quatre années après la mort de la jeune étudiante de 23 ans. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 24 au 25 juillet 2020 dans la ville de Kribi. Lydienne Solange Taba, étudiante dans un institut privé de la ville de Douala était partie au domicile du sous-préfet de la Lokoundjé avec qui elle entretenait une relation intime. Dans la nuit une dispute a éclaté et l’autorité administrative s’est servi de son pistolet et a tiré à bout portant sur sa petite amie. La jeune fille a été transportée à l’hôpital de district de Kribi avant de rendre l’âme. Solange Lydienne Taba décède alors qu’elle était enceinte de 11 semaines à en croire les avocats de la famille. Suite à ce décès, l’autorité administrative avait été interpellée et conduit à Ebolowa. Les avocats de la famille affirment que l’autorité administrative n’était pas en détention provisoire dans une prison depuis la survenance du drame jusqu’à ce 6 mars date à laquelle le tribunal militaire d’Ebolowa a rendu la décision.

: « Il avait bénéficié d’une mesure spéciale et se trouvait dans une brigade de gendarmerie où il était protégé. Nous avons eu à dénoncer cela dès le début de cette affaire et nous pensons qu’avec la signature du mandat de détention, il va désormais purger sa peine en prison », ajoute Me Dominique Fousse. Le mis en cause risquait une condamnation à vie selon les dispositions du code de pénal sur l’infraction de meurtre.