Actualités of Monday, 23 October 2023

Source: www.camerounweb.com

Meurtre : les avocats d'Eko Eko divulguent l'identité de celui qui a tracé le téléphone de Zogo pour le tuer

Qui a tué Martinez Zogo ? Qui a tué Martinez Zogo ?

La situation de l’ancien patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) Léopold Maxime Eko Eko n’est pas très claire dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo. Ce qui est sûr en l’état actuel des choses, c’est que le commissaire divisionnaire est en prison et sa culpabilité semble être quasiment prouvée, jusqu’à preuve du contraire.

Dans ce meurtre odieux et lâche de l’animateur radio, on qualifie de principaux commanditaires l’autorité Léopold Maxime Eko Eko et l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga qui sont tous les deux enfermés. Justin Danwe le lieutenant-colonel serait l’exécuteur d’ordre, avec le commando qu’il a mis sur place pour l’opération criminelle.

Il y a quelques jours, le média Jeune Afrique revenait dans un article que nous avons lu, sur les péchés impardonnables de Léopold Maxime Eko Eko. Les avocats de ce dernier ne sont pas d’accord et réagissent.

Nous avons appris qu’ils ont adressé un droit de réponse à Jeune Afrique, média qu’ils accusent de publier un article fait « d’allégations erronées et tendancieuses de nature à porter atteinte à l’honneur de notre client ainsi qu’à la présomption d’innocence dont il jouit ».

Le droit de réponse est pour l’article, titré « Au Cameroun, que devient la DGRE, huit mois après l’arrestation de Maxime Eko Eko ? ». Le lanceur d’alerte Boris Bertolt explique que dans le document signé par les avocats de Léopold Maxime Eko Eko, il a pu lire : « Vous établissez aussi un lien entre notre client et ce que vous qualifiez de "lenteur proverbiale" de la justice militaire, selon vous "inféodée au pouvoir exécutif". M. Eko Eko, pâtit pourtant de cette situation, lui qui n’a été entendu par le juge d’instruction qu’en août 2023, soit huit mois après son inculpation ; il n’a eu de cesse de demander à être confronté à M. Danwe, son unique accusateur et avant tout, accusé principal qui à ce jour, soit 10 mois après, n’est curieusement toujours pas entendu. Or le Code de procédure pénale du Cameroun dispose en son article 330-(2) : "Les témoins du ministère public sont entendus les premiers, suivis de ceux de la partie civile, s’il y a lieu, et enfin, de ceux de la défense" ».

Les hommes du droit garantissent par ailleurs que « le Parquet est dans l’incapacité absolue de démontrer une quelconque responsabilité de notre client. Ainsi, à ce jour, alors même que l’ensemble des preuves est aux mains de l’enquête, l’accusation continue de ne reposer que sur les seules déclarations changeantes et mensongères de l’accusé principal Danwe ; ceci au mépris d’une règle motrice du droit pénal qui gît en l’article 311 du CPP, lequel dispose que "le tribunal ne peut fonder sa décision sur la déposition d'un co-prévenu à moins qu'elle ne soit corroborée par des témoignages d'un tiers non impliqué dans la cause ou par tout autre moyen de preuve" ».

Les avocats de Léopold Maxime Eko Eko font également savoir à Jeune Afrique ce qui suit : « Écrire que "seul le patron" "pouvait mobiliser les moyens techniques (...) pour tracer le téléphone de la victime et, ainsi, la géolocaliser" est des plus infondé ; au contraire, aucune réquisition de ce type ne peut se faire par un subordonné sans la validation préalable du responsable de la Direction des télécommunications. M. Danwe, en complicité directe avec deux officiers de ce service, a agi à l’insu de ce responsable. C’est donc à juste titre que le juge d’instruction a inculpé ces deux agents sans mise en cause aucune du chef de cette Direction et du directeur général. Au contraire de vos dires, ceci disculpe notre client ». Affaire à suivre.