La localité de Meyo-Centre, située dans l'arrondissement d'Ambam, département de la Vallée du Ntem, région du Sud du Cameroun, est plongée dans une ambiance de peur et de colère après deux assassinats survenus en l'espace de cinq jours. Les victimes, tuées dans des circonstances encore floues, ont été froidement attaquées à la machette.

Face à l'absence d'éclaircissements sur ces meurtres, la population de Meyo-Centre a manifesté son indignation en barricadant l'axe routier Ambam-Ebolowa. Les habitants, en colère, dénoncent l'inaction des autorités locales et exigent des réponses. En réaction, les responsables administratifs se sont rendus sur place afin de rassurer la population et de promettre des mesures pour faire la lumière sur ces événements tragiques.

Parallèlement, des images insoutenables circulent sur les réseaux sociaux, montrant des victimes ensanglantées, visiblement agressées à la machette et à coups de gourdins. Des enregistrements audio accablants laissent entendre qu'il s'agirait de représailles menées par les populations autochtones Ntumu après l'assassinat d'un des leurs, présumément perpétré par un membre des communautés allogènes, notamment les Bamilékés et les Bamoun. Ces tensions ont entraîné des actes de vandalisme contre des commerces appartenant à ces communautés.
Cette situation révèle un climat de méfiance alimenté par des discours tribaux de plus en plus décomplexés, notamment dans certains médias. L'inaction des forces de sécurité face à ces violences inquiète, laissant craindre une manipulation politique visant à exacerber les clivages ethniques en prélude à l'élection présidentielle de 2025.

Dans un contexte où la cohésion nationale est mise à rude épreuve, il est urgent que les autorités prennent des mesures fermes pour apaiser les tensions et assurer la justice. La stabilité du pays repose sur la capacité à préserver l'unité nationale au-delà des divisions identitaires.