Actualités of Thursday, 28 April 2022

Source: www.camerounweb.com

Mgr Abraham Kome se fait le porte-parole du mécontentement des Camerounais

Il appelle à une prise de conscience générale Il appelle à une prise de conscience générale


• Un Evêque Bafang se fait le porte-parole des camerounais mécontents

• Il s’agit de Mgr Abraham Kome.

• Il appelle à une prise de conscience générale


La conférence épiscopale se montre sensible aux maux et frustrations de la société camerounaise et l’exprime notamment à travers la voix de son président Mgr Abraham Kome au cours de la 47ème assemblée plénière du 26 avril 2022 à Yaoundé.

Dégradation du niveau de vie, violences, coupures intempestives d’électricité, etc., toutes les préoccupations quotidiennes de la société camerounaise semblent alerter les prélats qui révèlent très explicitement leur préoccupation. « Beaucoup de nos compatriotes sont mécontents, il faut le savoir. Nous prions toutes les forces vives de notre pays de ne pas sous-estimer le mécontentement de la grande majorité de nos compatriotes, de façon sourde ou active, exprime leur soif de vivre », déclarait Mgr Kome, président en exercice de la CENC.

Violences et violences conjugales en particulier comme préoccupation d’intérêt majeur.
C’est à une recrudescence du phénomène que l’on assiste de plus en plus, et la sonnette d’alarme de la conférence épiscopale vient à point nommé. « Nous voulons inscrire notre profond regret suite à la rechute dans l’opprobre de la violence de certains Camerounais, notamment envers les femmes. Ces comportements barbares doivent être tenus pour inacceptables et réprimandés de la façon la plus ferme, surtout quand ils aboutissent à la mort des victimes » a-t-il ajouté.

Une prise de conscience conjointe de tous pour un réel changement, c’est en somme ce que recommande la CENC à tous les camerounais. La CENC qui voit donc l’amélioration venir de chaque composante de la société camerounaise, y compris de l’église. « On a souvent tendance à jeter les responsabilités les uns sur les autres. Mais ce que nous souhaitons, c’est que chacun à son niveau, y compris l’église, que nous prenions notre responsabilité dans la vérité. Parce que si on nie la vérité, la solution s’éloigne. Il faut faire un état des lieux franc et sincère ». C’est ce qu’a également affirmé l’évêque de Bafang.

Il reste à espérer que ce cri d’alarme soit entendu à la fois par la classe politique et la société civile, pour un Cameroun plus juste, plus apaisé et plus solidaire.