Nicole Etoundi se présente comme l’ex-épouse de Michel Thierry Atangana le franco-camerounais incarcéré à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé dans la Région du Centre, puis libéré par grâce présidentielle en 2014. Elle a accordé une interview au journal Signatures édition du 18 juillet 2017. Sur les raisons de cet entretien avec un journal local, elle affirme vouloir faire connaître à l’opinion publique camerounaise, l’enfer qu’elle vit depuis des années avec ses enfants. Dans les colonnes Nicole Etoundi déclare qu’elle est de nationalité camerounaise et elle a deux enfants. Elle dit exercer une activité professionnelle en France. Elle raconte avoir fait la connaissance de Michel Thierry Atangana quand «il n’avait encore rien». A en croire la dame c’est à la Mairie de Boulogne Billancourt en France qu’ils se sont mariés en décembre 1994, après avoir fait le mariage coutumier à Yaoundé.
Sur l’incarcération du franco-camerounais, et les actions qu’elle a entreprises pour sa libération, Nicole Etoundi déclare au journal «après deux ans et demi de mariage, il a été arrêté en ma présence à la nouvelle route Bastos à Yaoundé et conduit vers une direction inconnue. Avec l’aide de ma famille et des amis, j’ai alerté les médias nationaux et internationaux. Pendant les premiers mois de son incarcération, j’étais la seule personne habilité à lui rendre visite. Je lui ai apporté mon soutien. J’ai vécu au rythme des visites au SED en passant par la police judiciaire et la prison de Kondengui. Sans emploi à l’époque, les débuts furent difficiles d’autant plus que ses comptes bancaires étaient bloqués et les voitures confisquées. J’étais seule et affligée surtout que notre fille était restée en France à la demande de son père. Pour l’aider à sortir de sa prison, j’ai entrepris des démarches auprès des autorités politiques et religieuses camerounaises. J’ai rencontré le Consul de France de l’époque. Mais mes démarches n’étaient pas forcément les bienvenues. Avait-il des choses à me cacher? Assurément !».
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Parlant de ses soupçons naissant, elle déclare «au fil des années les langues se sont déliées c’est alors que j’ai découvert que mon mari avait 2 autres familles en France. Malgré tous mes déboires, j’ai essayé de le soutenir en l’invitant à changer. Dieu aidant les conditions de détention se sont nettement améliorées et cela a permis à ce dernier de mener une vie presque normale au SED. Des prêtres qu’il entretenait ont commencé à venir dire des messes. Il a créé une prétendue chorale, sorte de lieu de rencontres avec les jeunes âmes naïves éblouies par les centaines de millions de francs cfa avec lesquels il montait les immeubles aujourd’hui inachevés de Nsimeyong et de Etoa-Meki. La cupidité aidant, elles se donnaient à lui à cœur joie. Parmi ses conquêtes se trouve sa nièce Virginie (fille de sa cousine) que j’ai hébergée chez moi pendant trois bonnes années avec qui il a eu 3 enfants, il en a fait 4 avec la prénommée Violette, 1 avec la fille de son cousin, 2 enfants avec Valérie. Cette dernière a même créé une page Facebook «trois enfants en périls» pour demander de l’aide afin de contraindre son amant. M. Atangana se dit persécuté par l’Etat camerounais alors qu’il avait un traitement de faveur au Sed. Traitement qui lui a permis de faire au moins 11 enfants au Sed de plusieurs mères pendant son incarcération».
Nicole Etoundi dit qu’ayant demandé le divorce, elle l’a obtenu le 16 juin 2015 «après une procédure qui a connu d’innombrables péripéties». Elle ajoute «la procédure de divorce que Monsieur Atangana a parallèlement introduite au Cameroun avait pour seul but de se soustraire à une décision française. Monsieur Atangana doit reconnaître la justice de son pays la France. Monsieur Atangana traîne le Cameroun dans les tribunaux européens en calomniant la justice camerounaise paradoxalement il se sert de cette même justice pour arranger ses affaires. Il faut être cohérent jusqu’au bout».