Le 03 Octobre dernier invité de l’émission Regards sur la Politique sur Fréquence protestante en France, le Français a relaté avec un goût amer les 17 ans de détention arbitraire subie dans les geôles camerounaises avant de préciser que son combat n’aura pas de fin tant que le gouvernement camerounais n’aura pas appliqué les décisions du Groupe de travail de l’ONU qui exige trois choses à savoir :
La libération de Michel Thierry Atangana (déjà fait), des sanctions contre les responsables connus de son emprisonnement et une indemnisation.
S’il est à noter que le français a été libéré le 24 Février 2014 après la signature d’un décret présidentiel, il faut ajouter que le dossier d’indemnisation semble vouloir être balayé d’un revers de la main par les autorités de Yaoundé.
Aujourd’hui, Michel Thierry Atangana a déposé une plainte pour détention arbitraire et a déjà été entendu par la justice française. Les responsables cités dans cette plainte pourraient être lâchés par Paul Biya et permettre à la justice française de continuer la procédure en leur interdisant le territoire français ou Schengen ou encore en venant les interroger en sol camerounais. Cette dernière hypothèse ne pourrait être éludée.
Sans en démordre, Michel Thierry Atangana poursuit le combat et les décisions de l’ONU devraient s’appliquer tant qu’il vit car rappellera-t-il : « Mon combat, c'est l'application de la décision des Nations Unies. Il n'y a pas de raison que la France laisse l'un de ses citoyens se faire broyer par un autre pays.
Je ne veux pas de pitié. Je veux l’application du droit et rien que du droit. En espérant que mon combat permette de faire avancer la démocratie au Cameroun, et partout dans le monde. Si mon cas peut servir d'exemple, tant mieux. Moi je ne cesserai pas de me battre avant que justice soit faite.
Intervention divine
Le pape François, étant l’homme le plus aimé de la planète avait réussi à insérer l’affaire Atangana Michel Thierry parmi celle à discuter avec le Chef de l’Etat Paul Biya lors d’une visite d’Etat au Vatican. Malheureusement, la « leçon » n’aura pas permis au « Nnom Nguii » de comprendre que le dossier Michel Thierry Atangana était autant une complexité qu’une évidence.
Le boulet des créances dues aux sociétés françaises ayant été reconnu par le « fidèle » Martin Mbarga Nguélé, délégué générale à la sureté nationale, comment peut-on encore comprendre la léthargie dans laquelle cette affaire est rentrée ?
D’après Michel Thierry Atangana si la France à travers la diplomatie agressive de François Hollande aura permis de révéler au grand jour l’arbitraire qui s’est perpétré pendant 17 ans, c’est également une mobilisation sans faille d’ONG puissantes telles que : Amnesty International, Freedom House ou la Fondation Kennedy, le Département d’Etat Américain et l’ONU ; qui auront permis de mieux comprendre ce dossier complexe.
Lors de cette émission, il va ainsi préciser : « La France n'est intervenue auprès du Cameroun que 15 ans après le début de ma détention alors que chaque année, jusqu'en 2014, les américains n'ont eu de cesse de dénoncer mon dossier !
Pendant une heure, l’ancien prisonnier du SED va rappeler qu’il avait subi de nombreux harcèlements de la part du régime d’Etoudi. Sans nouvelles de son fils, sa mère va décéder d’épuisement pendant sa détention ainsi que sa sœur qu’il recevait en visite très rarement. Tous ces souvenirs décuplent ses énergies à combattre. Affaire à suivre.