Actualités of Saturday, 10 September 2016

Source: cameroon-info.net

Midjiyawa Bakari exige des comités de vigilance dans les écoles

L’objectif est d’assurer la sécurité des élèves dans leurs établissements respectifs L’objectif est d’assurer la sécurité des élèves dans leurs établissements respectifs

Le Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord ne badine pas avec les mesures de sécurité. Pour l’année scolaire qui commence, Midjiyawa Bakari a mis en œuvre une batterie de mesures afin d’assurer la sécurité des élèves dans et en dehors de leurs établissements scolaires. Parmi ces mesures, la création des comités de vigilance dans les écoles.

En revenant sur cette information, L’Œil du Sahel en kiosque le 5 septembre 2016 indique que le patron de l’unique région du Cameroun victime des attaques terroristes a donné cette instruction le 31 août, au cours d’une réunion préparatoire à la rentrée scolaire.

« C’est dans cette optique que l’une des mesures fortes prises à l’issue de cette rencontre, est la création des comités de vigilance dans tous les établissements scolaires de la région », écrit notre confrère.

Mais il y a un problème. Ce sont les parents qui devront supporter les frais liés à cette charge. « L’instruction du gouverneur est certes applaudie, mais fait jaser certains parents. Le hic avec cette mesure est que les comités de vigilance qui vont être créés seront à la solde des parents d’élèves. Une charge financière supplémentaire qui s’ajoute à d’autres auxquelles les parents font face dans les écoles de leurs progénitures », souligne le bihebdomadaire.

Un parent d’élève s’exprimant sous anonymat, ne cache pas sa colère. «L’Etat, dans le cadre de ses fonctions régaliennes, est tenu de garantir la sécurité de ses citoyens. C’est à lui que revient la responsabilité de déployer les forces de l’ordre aux alentours des établissements scolaires pour assurer la sécurité des élèves. Les parents d’élèves, en tant que citoyens, n’ont pas les moyens de payer la sécurité des enfants à l’école. Il est vrai que notre pays a souscrit à l’option de défense populaire. Dans ce cadre, ce que nous pouvons faire est de prodiguer des conseils à nos enfants afin de ne pas céder aux discours des extrémistes. Nous leur montrons également comment se comporter face à un inconnu sur le chemin de l’école. Notre rôle s’arrête là», tempête-t-il.