Actualités of Thursday, 19 March 2015

Source: Cameroon Tribune

Minesup to review 'unemployable' academic training

Des assises nationales sur le cadrage académique dans les universités et institutions se tiennent depuis mercredi à Yaoundé.

Cela fait plus de deux ans que Marie Agnès Bounoung, titulaire d’une licence en sociologie est au chômage. Pourtant, certains de ses camarades ayant réussi à des concours dans certaines grandes écoles ont pu se caser. "On m’a fait comprendre que c’est parce que j’avais choisi une filière non-professionnalisante et qu’il me faut apprendre un métier," explique la jeune dame. Ils sont nombreux à vivre pareilles situations. La preuve, d’après le ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), le taux d’insertion des étudiants dans le monde professionnel s’élève à 4,3%.

Un taux qui de l’avis du Pr Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, chancelier des Ordres académiques, doit augmenter à 15%. D’où l’urgence de la réorientation des enseignements, mieux que par le passé dans les universités d’Etat et privées, et autres institutions universitaires.

Et le président de la République, Paul Biya l’a réitéré dans son discours adressé à la jeunesse le 10 février dernier. C’est dans cette logique que la crème universitaire camerounaise est réunie depuis mercredi dans le cadre des assises nationales sur le cadrage académique de la professionnalisation des enseignements universitaires au Cameroun.

L’Ecole nationale supérieure polytechnique (ENSP), sert de cadre à ces importantes assises.

Au cours des travaux, les participants venus des services centraux du Minesup, des universités publiques et privées, des ministères-partenaires, des instituts privés d’enseignements supérieurs, des organisations patronales, organismes consulaires et partenaires techniques vont plancher sur les cadrages normatif et juridique.

Ainsi que les mécanismes de mise en œuvre efficiente, les pistes de coopération et de partenariat susceptibles de renforcer la professionnalisation des enseignements universitaires pour une meilleure employabilité des diplômés. « Cette réflexion va changer la nature de notre enseignement.

Il s’agit de voir comment soutenir l’industrie camerounaise avec l’université et permettre à notre pays d’atteindre l’émergence avec les enseignements », a ajouté le Pr Awono Onana, directeur de l’Ecole polytechnique. A cet effet, quatre ateliers ont été mis en place pour étudier le rapprochement entre le système éducatif et le monde du travail.

Il s’agit entre autres, pour chaque institution universitaire de définir sa stratégie de mise en œuvre de cette professionnalisation et de déterminer son cadre méthodologique d’évaluation périodique des formations. A la fin des travaux ce jour, le Pr Jacques Fame Ndongo attend des résolutions porteuses et des solutions concrètes.