Ce mardi 20 octobre 2022, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef), a reçu le drapeau camerounais des mains du commandement de ce bataillon de la mission de paix d’un an au pays d’Archange Touadera.
Il y a eu du crachin ce matin à la Cour d’honneur du Quartier général sans pour auantant perturber d’une once la cérémonie de remise du fanion de la République au patron de la Défense qui devrait à son tour le remettre au Commandement du 9ème contingent des casques bleus camerounais en route pour la Rca. Une cérémonie sobre ponctuée par le discours de circonstance de Joseph Beti Assomo qui a dit tout son satisfécit à la troupe conduite par le colonel Pehuie Vincent de retour de la Centrafrique. Il n’a pas manqué d’indiquer que le 9ème contingent est déjà opérationnel sur le théâtre centrafricain, avec un matériel neuf qui répond cinq sur cinq aux standards exigés par l’Onu en matière de maintien de la paix. « J’adresse mes vives et chaleureuses félicitations à tous les personnels du bataillon des unités de polices constituées et gendarmes, pour avoir défendu l’honneur du drapeau national en terre centrafricaine… Je vous adresse solennellement la reconnaissance appuyée de la Partie, pour tous vos efforts et sacrifices en territoire centrafricain, ainsi que les félicitations appuyées de Monsieur le président de la République, pour le bon travail que vous avez accompli au cours de cette mission onusienne en Rca » , a lancé le patron de la Défense du haut de la tribune visiblement comblé qu’il y ait moins de couacs qu’au cours des précédentes missions. Il a de ce fait relevé et indexé « quelques récriminations négligeables » qui sont en cours de traitement par les services compétents du Mindef. A ce sujet, resté constant dans sa politique de de tolérance zéro des dérives dans les rangs, il a précisé que la réglementation sera appliquée en toute objectivité et fermeté. « Je suis satisfait du bataillon qui m’a accompagné pendant 12 mois en Rca. Il a suffi d’appliquer ce que nous avons appris pendant douze semaines à Motcheboum. Au regard de l’expérience et du professionnalisme qui caractérise l’armé camerounaise, le 8ème bataillon a rempli la mission telle qu’il nous a été demandée et nous rentrons satisfaits et même la hiérarchie de la Minusca, nous a félicités au regard de notre travail car nous n’avons pas failli. Il y a eu toutefois quelques cas d’indisciplines mineures qu’on trouve régulièrement au sein des troupes » a pour sa part reconnu le colonel Pehuie, le commandant du 8ème contingent en Rca. Il y a lieu d’ajouter qu’une fois la mission de paix en Centrafrique terminée, tous les soldats de la paix devront réintégrer leur unité de commandement où ils seront affectés sur les différents théâtres d’opérations « où ils devront montrer le même engouement et la même détermination ». Le Mindef leur a rappelé qu’ils ont été formés par l’Armée ou par la Gendarmerie d’abord et avant tout pour servir dans le pays. « Vous devez éventuellement et certainement même peut-être, être à nouveau appelé à servir et cette fois-ci, sur le territoire national. Il faudra le faire avec encore plus d’exemplarité surtout que votre expérience sur le théâtre centrafricain vous a apporté de nouvelles compétences professionnelles » leur a-t-il prescrit avant d’achever en indiquant que c’est là tout le sens du devoir militaire.