• Célestin Tawamba pour la revalorisation du SMIG
• Les travailleurs camerounais sont à la traine selon le patron du GICAM
• Célestin Tawamba, à l’habitude de tacler le gouvernement
L’inflation constatée sur les produits de première nécessité au Cameroun ne laisse pas indifférent le GICAM. Le patron des Patrons Célestin Tawamba, dans une adresse au gouvernement, plaide pour la revalorisation du SMIG au Cameroun. Le pays de Paul Biya est à la traine sur le continent selon le président du GICAM.
« Le salaire aussi est un élément du coût de production. Mais on oublie toujours le salaire. Pour que les entreprises puissent avoir une certaine pérennité, pour une justice sociale, on ne peut pas penser qu'on peut garder un SMIG à 36000 FCFA dans notre pays. Dans 17 pays que nous avons analysé, le Cameroun se bagarre pour être parmi les derniers. Imaginez tous les pays qui vous viennent à la tête, nous sommes derrière eux. Depuis des années on est à 36000 f cfa. », l’homme d’affaires.
Selon ce dernier, les plus lésés de la société qui se livrent à des activités de subsistance comme le taxi-moto sont mieux rémunérés que les travaillés pays au SMIG. Conséquence, il est de plus en plus difficile de trouver des employés qui acceptent ce salaire.
Ce n’est pas la première fois que Célestin Tawamba tacle ouvertement le gouvernement. Opposés à l’option militaire dans le NOSO, Célestin Tawamba et ses collègues sont convaincus de l’importance de trouver de l’emploi aux populations des régions concernées. Ils invitent le gouvernement à un nouveau dialogue et non celui « de façade », a-t-il lancé faisant allusion au Grand Dialogue National censé mettre fin à la guerre au Noso. Dans sa parution de ce jour, le journal Le Messager retrace le film de la rencontre entre le premier ministre Joseph Dion Ngute et le patronat.
« De la bouche du patronat, les chefs d'entreprises, malgré le déploiement aux résultats mitigés des actions gouvernementales, espèrent le retour à la paix dans le Noso. Puisque les options militaires ont montré leurs limites, les créateurs de richesses veulent voir "l'économie placée au cœur de l'activité dans ces régions". Il faut trouver des emplois aux jeunes. Tronquer l'arme par l'emploi. D'où l'appel solennel de Celestin Tawamba pour une grande implication du secteur privé dans la reconstruction du Noso. Il est urgent de ce point de vue, de "mettre en place un dialogue de seconde génération et de tourner le dos au dialogue de façade » », rapporte le journal.