On en sait un peu plus sur les motifs de l'arrestation de Mme Appolonie Ngono il y a quelques jours par le commissariat central de Yaoundé.
Mme Applolonie n'a pas été arrêtée parce qu'elle a critiqué les autorités de Yaoundé pour l'insalubrité de la ville. L'activiste politique vivant en Belgique et qui était en vacances au Cameroun, a été arrêtée suite à une plainte déposée par l'artiste Chantal Ayissi. La plainte a été déposée depuis mars 2023.
L'artiste et son conseil attendaient impatiemment que Appolinie rentre au Cameroun pour qu'elle soit prise.
L'objet de la plainte est "calomnie, injures et diffamation par voie des réseaux sociaux" sur Ayissi et sa famille.
Appolonie Ngono a passé 48 heures de garde à vue. Après avoir passé de magnifiques moments de fête de noël, elle s'adresse aux Camerounais dans une publication sur sa page Facebook.
"Chers frères et sœurs qui m'avez soutenu dans l'épreuve palpitante que je viens d'endurer, je voudrais, par ces petits mots, vous exprimer toute ma gratitude ainsi que celle de ma famille biologique. J'ai pris le temps de lire tous les messages de soutien, tous les directs que vous avez produits ici comme en diaspora. Cela m'a permis de comprendre non seulement la place que les citoyens engagés ont dans vos cœurs mais aussi la force de l'union des cœurs et des forces pour un Cameroun juste et prospère. Il m'est même arrivé de verser des larmes en lisant ou écoutant ces marques d'affection. La seule chose que j'ai retenu, c'est que Ensemble, unis nous sommes invincibles. Ce sont toutes les tribus, toutes les ethnies, tous les partis politiques, toutes les classes sociales, bref tout le Cameroun qui était éveillé pour me soutenir, demander ma libération. J'ai été profondément marquée", écrit-elle.
"Pourquoi ne pas m'arrêter sur le cas particulier du MRC avec à sa tête son Président, le Prof Maurice Kamto devant qui je m'incline une fois de plus ce jour. Sa promptitude et sa détermination m'ont rassuré qu'un leader politique, c'est d'abord le cœur paternel. Merci Professeur! Merci spécial aussi aux personnalités et aux frères et sœurs de l'ombre. Vous m'avez accepté et défendu malgré mes limites qui, parfois, heurtent vos sensibilités morales et politiques. Concernant l'affaire, objet OFFICIEL de mes déboires, je m'abstiens pour le moment de tout commentaire en attendant l'issue finale. Peut-être un seule chose à dire: le Karma existe! Je ne sortirai pas de ce mot de reconnaissance sans réitérer ici toute ma détermination à rester constante dans ma vision de l'engagement citoyen pour un Cameroun juste et prospère. Aucune intimidation ne pourra avoir raison de mon courage. Je ne fléchirai jamais. Chacun de nous a le droit de défendre le Kamerun dont il rêve. C'est un droit inaliénable", ajoute t-elle.