Actualités of Friday, 26 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Mobilisation nationale pour redorer la vieille maison de Um Nyobe en état de délabrement

Une cagnotte a été lancée pour la mission Une cagnotte a été lancée pour la mission

Les images de cette vieille maison du nationaliste Um Nyobe à Douala ne sont pas dignes. On peut voir en état de grand délabrement, le domicile de celui qui est considéré le vrai combattant de l'indépendance au Cameroun.

Un appel pressant a été lancé pour mener une action en faveur de sa famille visiblement affaiblie financièrement.

« Voici la maison de Ruben Um Nyobé à Douala, le « mpodol », le véritable père de l’indépendance du Cameroun. Celui là qui a sacrifié sa vie pour nous. Sous d’autres cieux , cette maison devrait être transformée en musée mais le Cameroun c’est le Cameroun. La famille du Mpodol qui y vit est abandonnée dans le dénuement. Elle reçoit généralement de fausses promesses des visiteurs. Ailleurs un soutien étatique est généralement alloué aux familles des héros nationaux », a écrit Arol Ketch.

« Ce 13 septembre marque le 64ème anniversaire de l’assassinat du Mpodol Ruben Um Nyobé. A cette occasion, nous souhaitons poser un acte symbolique pour soutenir la famille du Mpodol. Il s’agit dans un premier temps de contribuer pour la préparation de la rentrée scolaire des descendants de UM Nyobé et de refaire la peinture de la maison du nationaliste. Si possible, un voyage d’hommage sur sa tombe sera organisé pour lui rendre un hommage. Toutes les contributions sont les bienvenues. Nous appelons donc tous les camerounais animés par la fibre nationaliste à soutenir cette démarche. Le combat pour célébrer les mémoires de nos nationalistes mérite d’être mené », explique t il.

Ruben Um Nyobè, surnommé « Mpodol » (« celui qui porte la parole des siens », en bassa), c'est-à-dire le « porte-parole », né le 10 avril 1913 à Eog Makon et mort assassiné le 13 septembre 1958 à Libelingoï, près de Boumnyébel (actuel département du Nyong-et-Kéllé, région du Centre), est un militant indépendantiste et anticolonialiste camerounais, une des premières personnalité politique à revendiquer l'indépendance de son pays, le Cameroun, en Afrique francophone, et l'unification des parties orientale (sous tutelle française) et occidentale (sous tutelle britannique).

D'ethnie bassa, Um Nyobè est la figure de proue de la lutte armée pour l'indépendance du Cameroun. Il est tué en 1958 par l'armée française alors qu'il menait une rébellion armée. Ses compagnons d'arme furent notamment Félix-Roland Moumié et Ernest Ouandié.

Jusque dans les années 1990, toute évocation de Ruben Um Nyobè était interdite. La loi camerounaise n° 91/022 du 16 décembre 1991 le réhabilitera, celui-ci ayant « œuvré pour la naissance du sentiment national, l'indépendance ou la construction du pays, le rayonnement de son histoire ou de sa culture». Aux termes de l'article 2 de la loi précitée, « la réhabilitation (...) a pour effet de dissiper tout préjugé négatif qui entourait toute référence à ces personnes, notamment en ce qui concerne leurs noms, biographies, effigies, portraits, la dénomination des rues, monuments ou édifices publics ».

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