Avec sa méthode actuelle, le président du MRC, candidat malheureux de la présidentielle de 2018, a de très fortes chances de ne pas diriger le Cameroun.
C'est selon le prof Patrice Nganang. Dans une publication sur sa page Facebook, le full professeur d'origine camerounaise qui enseigne aux Etats Unis, écrit sans ambages que la lutte de Maurice Kamto et du MRC n'a aucune chance de marcher, tout comme de l'opposant Succès Masra. Les deux auraient les mêmes stratégies, mais Kamto serait moins intelligent que son homologue tchadien.
"Je ne parle plus de Succès Masra parce que Kamto fait exactement ce qu'il fait (même si avec moins d’intelligence, moins de jeunesse et moins de foule) - ET ESPÈRE AVOIR DES RÉSULTATS DIFFÉRENTS", écrit le Camerounais.
Selon Jeune Afrique, l'opposant Maurice Kamto a dénoncé un danger de « coup d’État » électoral et militaire de la part des soutiens de Paul Biya. Cette prise de position pourrait témoigner de l’adoption d’une stratégie d’opposition radicale à l’approche de la présidentielle de 2025.
À environ un an des élections municipales, législatives et présidentielle prévues au Cameroun, la tension est montée d’un cran entre le pouvoir et l’opposition, qui accuse le gouvernement de chercher à manipuler le processus électoral en sa faveur. Lors d’une récente conférence de presse à Yaoundé, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et candidat déclaré à la présidentielle de 2025, a exprimé ses inquiétudes.
Selon le média basé en France, Maurice Kamto a critiqué les opérations d’enrôlement sur les listes électorales et a dénoncé un risque de « double coup d’État », électoral et militaire, au cas où le MRC remporterait la prochaine élection présidentielle. Il a également accusé Elections Cameroon (Elecam) d'être en collusion avec le gouvernement de Paul Biya pour gêner les inscriptions des Camerounais en multipliant les obstacles administratifs et logistiques.
Notre confrère rapporte que Maurice Kamto a également critiqué l’impétueux ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, pour son ingérence présumée dans le processus électoral, « une atteinte à la démocratie ». Il a également dénoncé les déclarations publiques de certains militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) ayant évoqué dans les médias l’hypothèse d’un coup d’État militaire si le MRC venait à gagner la prochaine présidentielle.
Selon Jeune Afrique, Maurice Kamto a haussé le ton lors de sa conférence de presse, s’adressant directement aux élites du pays : « Vient un moment où tout suffit. Nous avons été polis, nous avons été courtois, nous avons supplié. Mais qu’ont-ils fait en dehors de piller les Camerounais ? Alors ça suffit ! » Il a également mis en garde le gouvernement contre le risque de banaliser les scénarios de putsch et d’ouvrir la boîte de Pandore, assurant que lui et sa coalition n’en déploieraient pas moins, « sans peur », leurs activités et leurs troupes.
Jeune Afrique souligne que ce discours n’est pas passé inaperçu, d’autant plus que Maurice Kamto faisait plutôt profil bas ces dernières années. Cette prise de position pourrait témoigner de l’adoption d’une stratégie d’opposition radicale à l’approche de la présidentielle de 2025.