Actualités of Tuesday, 15 October 2024

Source: www.camerounweb.com

Mort de Paul Biya : Nyemeck sort les dossiers mystiques

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Une célébration œcuménique de prières interreligieuses en l'honneur du président Paul Biya, initialement prévue pour le 17 octobre 2024 au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé, a été reportée sine die, suscitant un débat national sur le rôle de la religion dans la sphère politique camerounaise.

L'événement, organisé par le Collectif des anciens des Séminaires Catholiques du Cameroun (Casemca) en collaboration avec diverses communautés religieuses, devait être présidé par Henri Eyebe Ayissi, ministre du Domaine, du cadastre et des affaires foncières. Cependant, dans un communiqué daté du 14 octobre, le ministre a annoncé le report de la cérémonie, suggérant qu'il serait préférable d'attendre le retour du Chef de l'État au pays.

Cette décision intervient dans un contexte de spéculations sur la santé du président Biya, absent du pays depuis un mois. L'annonce initiale de la messe avait déjà alimenté les rumeurs, certains y voyant un signe d'inquiétude quant à l'état du chef de l'État.

La controverse a pris une nouvelle dimension avec l'intervention de Pierre Blériot Nyemeck sur la chaîne Info TV. Le consultant, connu pour son franc-parler, a remis en question l'utilité même de telles prières, déclarant : "Dieu nous a donné les cerveaux pour travailler, on n'a pas besoin de prier". Il a même mis en garde contre une possible "captation d'énergie" lors de tels rassemblements, suggérant que ces prières pourraient servir des intérêts occultes.

Ces déclarations ont ravivé le débat sur la place de la religion dans la vie publique camerounaise. Alors que certains voient dans cette initiative une expression légitime de foi et de soutien au président, d'autres, à l'instar de Nyemeck, appellent à se concentrer sur le travail et le développement concret du pays.

Cette polémique met en lumière les tensions qui existent au Cameroun entre tradition religieuse et modernité politique, ainsi que les inquiétudes persistantes concernant la santé et la présence du président Biya. Elle soulève également des questions sur le rôle des ministres dans l'organisation d'événements religieux et sur la séparation entre l'Église et l'État dans le pays.

Alors que le débat se poursuit, il reste à voir comment le gouvernement et les différentes communautés religieuses réagiront à cette controverse, et si cela entraînera des changements dans la manière dont les prières publiques pour les dirigeants politiques sont perçues et organisées au Cameroun.