Actualités of Sunday, 3 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Mort de Paul Biya : étranges déclarations de Kamto sur les scénarios possibles

Etranges déclarations de Kamto sur les scénarios possibles Etranges déclarations de Kamto sur les scénarios possibles

• Maurice Kamto est à Paris

• Il a accordé une interview au journal Le Monde

• Il évoque les scénarios possibles après la mort de Paul Biya

Le président du MRC, Maurice Kamto a accordé un entretien exclusif au journal français Le Monde. Le juriste ne compte pas attendre la mort de Biya pour accéder à la magistrature suprême. Ce procédé ouvrirait la porte aux présidents qui s’offriront des mandats à vie à en croire Maurice Kamto.

« Si je raisonnais ainsi, je ne me serais pas engagé en 2012 quand il était en pleine possession de ses moyens. J’ai toujours voulu que le jeu politique ne soit pas basé sur la mort de l’autre, même si beaucoup de Camerounais sont dans une logique d’attente. Ce serait terrible car si on commence avec Biya, il faudra attendre à chaque fois que le dirigeant meure pour espérer accéder au pouvoir », a-t-il déclaré.

Maurice Kamto ne croit pas au miracle. Pour lui, il est fort possible qu’un autre jeune du régime prenne la place du vieux Lion et fasse pire que ce dernier. C’est la raison pour laquelle il prône les élections, comme unique moyen d’accéder à la magistrature suprême.

« Personnellement, je ne suis pas sûr qu’attendre l’après-Biya aboutisse à un changement. Vous pouvez avoir pire : quelqu’un de jeune, nourri par ce système et qui aura compris qu’on peut conserver le pouvoir par des méthodes irrégulières. J’ai la conviction que l’on peut mener des batailles et avoir des résultats sans attendre la mort de Biya. La meilleure preuve, nous avons gagné l’élection présidentielle en 2018 et M. Biya ne pourra jamais prouver le contraire. (…) Je n’ai pas d’armée, de milice. La seule chose que j’ai ce sont les urnes et la seule chose que je demande aux Camerounais est de s’inscrire sur les listes et d’aller voter », a précisé Maurice Kamto dans les colonne du journal Le Monde.