Un concours de consommation de whisky en sachet a tourné au drame dans la ville de Nkongsamba, située à environ 200 kilomètres de Douala, dans la région du Littoral au Cameroun. L'événement, qui s'est déroulé en début de semaine, a entraîné la mort d'un participant et l'hospitalisation d'un autre dans un état critique.


Ce qui devait être un moment festif et ludique s'est transformé en tragédie. Deux jeunes hommes se sont affrontés dans ce concours, encouragés par une foule de spectateurs. L'objectif était simple : consommer le plus grand nombre possible de sachets de whisky. Une modeste récompense de 5 000 francs CFA (environ 7,60 euros) était promise au vainqueur.

Le gagnant de la compétition a réussi à ingérer vingt sachets de whisky, surpassant son concurrent qui s'est arrêté à douze. Malheureusement, quelques heures après sa "victoire", le jeune homme a succombé après avoir souffert de violentes douleurs abdominales, selon les témoignages de ses proches. Son dauphin reste hospitalisé dans un état préoccupant.


Cette tragédie met en lumière un problème de santé publique au Cameroun. Le whisky en sachet, souvent produit localement dans des conditions sanitaires douteuses, est théoriquement interdit à la production et à la commercialisation dans l'ensemble du pays. Cependant, cette interdiction est largement ignorée dans la pratique.

Ces boissons alcoolisées à bas prix continuent d'être vendues et consommées en grande quantité, particulièrement dans les milieux défavorisés. Leur accessibilité financière et leur forte teneur en alcool en font des produits prisés malgré les risques sanitaires considérables qu'ils représentent.

Cet incident tragique soulève de nouvelles interrogations sur l'efficacité des mesures de contrôle et de prévention concernant la production et la consommation d'alcool frelaté au Cameroun, un problème qui touche également d'autres pays du continent africain.