Franck Biya va-t-il remplacer son père à la tête du Cameroun ? La question demeure toute entière. Mais dans un article, Jeune Afrique vient de lever le voile sur le puissant réseau du fils du président.
Pour accéder à la magistrature suprême, il faut avoir un puissant carnet d’adresse. Le seul patronyme ne garantit rien, et Franck Biya l’a sans doute compris à perfection.
« Évoluant sous les radars, l’aîné de la fratrie Biya soigne ses réseaux. Louis-Paul Motaze, l’influent ministre des Finances, est son cousin et lui doit – en partie – son maroquin, tout comme Alamine Ousmane Mey, chargé de l’Économie. Il est réputé proche, aussi, de l’ancien ministre Robert Nkili, frère cadet de sa défunte mère ; de Modeste Mopa Fatoing, le directeur général des Impôts ; et de Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil du chef de l’État. Il est également lié à l’ex-tennisman Yannick Noah, auquel il a ouvert les portes d’Etoudi. », évoque Jeune Afrique ?
Ses réseaux vont naturellement au-delà du Cameroun
« En France, l’ancien homme d’affaires, qui a interrompu des études universitaires aux États-Unis pour se lancer dans l’exploitation forestière et qui a servi d’intermédiaire pour de grands groupes désireux d’investir au Cameroun, voit régulièrement Franck Paris, le conseiller Afrique d’Emmanuel Macron.Il ne faut rien en déduire de la position de la France, insiste un autre membre de la galaxie macroniste. « Il n’y a pas, à l’Élysée, de position officielle concernant la succession, explique cette source. Il y a plusieurs pistes et des accents différents selon que les analyses émanent des milieux militaires, du renseignement, des milieux d’affaires ou de la diplomatie. La plupart de ceux que je vois partent de l’idée selon laquelle la succession se jouera à l’intérieur du camp présidentiel. Mais il est vrai que certains poussent pour une succession du père par le fils sous le prétexte qu’il faut maintenir la stabilité, la sécurité et sauvegarder des intérêts. », révèle Jeune Afrique.
« Une chose est sûre : à Yaoundé comme à Paris, tous attendent l’heure de la clarification. Mais, autour d’Etoudi, les ambitieux sont nombreux, et tous ne se rangeront pas forcément au choix de Paul Biya », précise le confrère.