Sur le mur du hall de la mairie d’Efoulan, les informations sur le fonctionnement des motos-taxis se résument aux payements des impôts. « Tout ce qui les intéresse c’est ce qui rentre dans leurs caisses.
Rien ne nous oblige à porter les casques ou les chasubles. On est libre. Quand on paye nos 4000F ou 5000 F pour la plaque d’immatriculation et la chasuble fluorescente, on se met en route », lâche un conducteur de moto-taxi.
« Nous avons un responsable en charge de ce volet qui n’est pas en poste pour le moment. Mais nous n’avons aucun texte signé du maire à ce sujet », explique un responsable de cette mairie.
C’est que, le transport par moto-taxi semble le plus prisé par les populations habitant les zones reculées, à l’accès difficile au taxi. Mais les conducteurs n’ont aucun outil de protection y compris celui de leur passager.
A la mairie de Yaoundé VI, de nombreux engins à deux roues sont en fourrière. « Les responsables de la mairie ont saisi ma moto pour défaut de chasuble. Pour cette infraction, il faut payer 20 000 F pour le retrait.
Le casque n’est pas obligé et je le trouve d’ailleurs très ennuyeux », confie Pierre M., bendskineur. Dans cette commune pourtant, il existe un bureau communal des syndicats des motos-taximen de Mfoundi VI.
« C’est un mouvement qui permet de défendre nos droits. Notamment les conditions d’accès à la profession, les modalités d’exploitation des motocyclettes et les zones de circulation dans notre ère géographique.
Concernant le casque, aucune mesure n’est prise jusqu’ici. En plus de cela, pour avoir un bon casque, il faut débourser 12 000 F.
Et s’il faut ajouter celui du passager, ça devient compliqué dans la mesure où, on jongle pour nourrir nos familles », conclut un autre. Dans ce secteur donc, on pense à tout sauf au casque qui protège les uns et les autres des accidents de la circulation.