Les dirigeants du pays réunis au sein du RDPC n’attendent pas laisser, que soit avalée la pilule amère de la carte d’identité à prix couteux, avant de reprendre le stratagème au bond et en faire une arme électorale des plus imparable. C’est sans doute ce qu’a perçu Maurice Kamto lorsqu’il a récemment chargé le pouvoir en place.
De fait, le 20 juin 2024, une ordonnance du président de la République modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2023/019 du 19 décembre 2023 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2024, a été signée.
L’article 549 de ce texte présidentiel prévoit le timbre qui jusqu'ici était à 2800 FCFA à 10 000F pour les CNI. Cette augmentation représente une hausse de plus de 250%. Un fait nouveau, qui, plus que de rapprocher les camerounais de leurs documents identitaires, va plutôt les en éloigner. C’est d’ailleurs une lapalissade que des milliers de Camerounais qui croupissent dans une misère abjecte , seront tentés de baisser les bras.
Or 2025 est une année électoralement décisive. Et le RDPC, parti au pouvoir le sait, qu’il a pris les devants, pour doter ses militants de ce sésame devenu hors de portée. C’est ainsi qu’à l’Est du pays déjà, tous les caciques du régime ont entrepris d’offrir pas moins de 2000 cartes d’identité à leurs militants, histoire de les inciter à s’inscrire massivement sur les listes électorales. Cartes d’identité qui seront délivrées à des demandeurs ayant déjà manifesté leur soutien au Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.
L’initiative qui court jusqu’au 30 Aout a débuté à Batouri, mais va s’amplifiant dans le reste des circonscriptions de la région et même du pays. En attendant l’opposition ne mise que sur la seule volonté des militants.