• Les Camerounais fustigent la gestion du pays
• Ils trouvent qu’elle peut être meilleure
• Mais beaucoup ont peur du changement
Le chef de l’Etat camerounais Paul Biya est décrié depuis des années, face à une gestion sociopolitique que les citoyens voyaient sombrer au fil du temps. Aujourd’hui, les observateurs de la scène politique affirment sans peur de se tromper que le pays va mal avec des conditions de vie et de travail loin des standards normaux.
Au milieu de tous les avis hostiles au régime en place, le nombre de personnes prêtes à utiliser la méthode forte pour arracher leur liberté, est faible. « La politique, ce n’est pas la guerre », disent les plus hésitants, des mots qui ne sonnent pas bien dans les oreilles du politologue camerounais Moussa Njoya.
Le spécialiste de la science politique a écrit récemment sur les réseaux pour expliquer que la politique demande qu'on ne copine pas avec son adversaire. Pour obtenir des résultats, il faut combattre de façon honnête et non hypocrite, a l’air de soutenir Moussa Njoya, dans une mise au point faite vendredi le 1er juillet 2022 pour clouer le bec de ceux qui affirment le contraire.
« La politique n’est pas la guerre ! Justificatif passe-partout de ceux qui veulent manger à tous les râteliers et justifier leurs fréquentations "incestueuses". Sachez-le une fois pour toute : s’il est vrai que l’adversité idéologique ne saurait devenir de l’intimité personnelle, la politique est bel et bien manichéenne. On ne mélange pas les torchons et les chiffons », a laissé lire Moussa Njoya sur les réseaux sociaux.
Fecafoot : la vérité derrière la démission de Didier Banlock
Benjamin Banlock a démissionné de son poste de Secrétaire général de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). C’est lui-même qui a fait l’annonce, mercredi le 18 mai 2022 à travers une lettre adressée au président de l’instance dirigeante Samuel Eto'o Fils.
« A vos côtés depuis votre campagne électorale, puis en tant que collaborateur, j’ai cru et j’ai œuvré le peu de temps qu’il m’a été donné de le faire, à assurer des responsabilités compatibles avec le projet pour lequel vous m’avez fait confiance en me proposant de vous accompagner. Je suis fondé à penser que le football camerounais ne retrouvera sa grandeur que si de grands hommes qui portent de grandes idées, agissent avec grandeur dans un environnement qui permet l’élévation et le progrès en d’autres termes, la réalisation de grands desseins », a communiqué Benjamin Banlock, désormais ex-secrétaire général de la Fecafoot.
Après cette annonce qui a provoqué beaucoup de réactions diverses sur la scène sportive, le politologue Moussa Njoya a laissé un commentaire par rapport à la démission du SG sur le réseau social Facebook : « Benjamin Didier Banlock vient officiellement de rejoindre le camp des aigris, jaloux et oisifs ! »
Moussa Njoya a continué avec des mots beaucoup plus masqués : « Après cette sortie y a-t-il encore besoin de parler, d’écrire ou de décrire ? Vous aurez beau multiplier les injures, les menaces et les agressions, mais comme le disait si bien Charles Ateba Eyene : la vérité est comme les fesses. On finit toujours par s’asseoir dessus ».
En réalité, le désormais ex-secrétaire général de la Fecafoot était suspendu depuis le 19 avril 2022. On lui reproche une mauvaise gestion financière, des soupçons de magouilles dans les marchés publics, des actes de corruption dans la gestion de certains clubs en conflit.
L’exemple le plus palpable est celui de l’Aigle royal de Nkongsamba où il aurait reçu une forte somme d’argent du président déchu Adolphe Nseke pour annuler l’Assemblée générale du 08 avril 2022.