Surveiller et décompter les vrais chiffres Présidentielle 2025. C’est l’objectif que se fixe le mouvement dénommé « Les Bâtisseurs de la nation », dont le lancement officiel des activités a eu lieu, hier, 3 septembre 2024 à Douala par Me Michèle Ndoki, co-fondatrice du mouvement.
Le peuple camerounais est appelé à prendre une décision en 2025. Celle de choisir son dirigeant au sommet de l’État lors de l’élection présidentielle. Pour cela, il faudra remplir son droit citoyen qui est d’aller voter le jour de l’élection. Pour la prochaine élection, Me Michèle Ndoki, co-fondatrice de « Les Bâtisseurs de la nation », veut amener la société civile à regarder vers une même direction à travers ce mouvement : celle de surveiller les votes, décompter et rendre public les vrais chiffres selon elle de ce scrutin important pour la vie de nombreux citoyens.
« Nous pensons que ce qui manque à la société camerounaise, c’est une organisation qui rassemble des citoyens derrière une préoccupation commune, plutôt que de les rassembler derrière une vision partisane. Ce que nous entendons faire, est que la voix des Camerounais lambda soit entendue et que cette voix soit respectée », a détaillé Me Michèle Ndoki, lors de la conférence de presse de lancement des activités qui a eu lieu hier, 3 septembre 2024 à Douala.
La co-fondatrice de « Les Bâtisseurs de la nation », indique que ce mouvement n’a pas été mis sur pied pour favoriser un parti politique quelconque. Bien au contraire, il ne tient d’aucune appartenance politique, encore moins religieuse ou ethnique. Ce mouvement n’a pas l’intention d’aller présenter un candidat à la présidentielle. Mais plutôt s’assurer des vrais chiffres à l’issue des décomptes des voix dans les différents bureaux de vote. Bien plus, ces partis politiques d’après elle, ont été approchés pour travailler de concert dans le cadre d’une collaboration saine le jour du dépouillement des voix.
« Ce mouvement nous permettra de transcender les différences qui nous réunissent dans la dynamique de la société civile pour faire la différence où les partis politiques ont échoué », a-t-elle expliqué.
Lors de la conférence de presse, Maximilienne Ngo Mbe, la présidente du Réseau des droits humains en Afrique centrale a reconnu qu’une telle initiative ne peut se dérouler sans intimidation connaissant le contexte des élections au Cameroun. Elle est prête à apporter son soutien durant cette phase électorale. « Nous serons là pour protéger ceux avec lesquels vous travailler. Notre rôle, est de documenter les cas de violations, avant, pendant et après les élections et de prendre en charge tous ceux qui sont menacés, intimidés juste parce qu’ils sont en train de vouloir faire leur travail », a rassuré Maximilienne Ngo Mbe.
Cyril Sam Mbaka, n’a pas bourdé le plaisir d’assister à ce rendez-vous. Après avoir écouté attentivement le discours de Me Michèle Ndoki, l’homme politique a salué l’initiative a dit qu’il est prêt à collaborer avec ce mouvement pour faire changer les choses. « Quand je vous entends et j’entends ce membre de l’Ots, je ne peux que vous féliciter. Nous ne croisons pas les bras. Nous ne pouvons pas travailler plus de 30 ans et puis voir le Cameroun se brûler comme nous le voyons aujourd’hui », a confié Cyril Sam Mbaka.
La conférence de presse n'a pas été jusqu'à la fin. Elle a été perturbée quelques heures plus tard par le commissaire de police et ses hommes. Première intimidation donc du régime Biya.