La situation serait explosive au Palais de l'Unité. Le président de la République et son épouse seraient à couteaux tirés depuis quelques semaines. Selon les sources, Chantal Biya se serait catégoriquement opposée à tout remaniement ministériel qui ôterait son frère Ferdinand Ngoh Ngoh du gouvernement. Longtemps annoncé et toujours reporté, le remaniement tarde à intervenir selon une source concordante à cause de la première dame qui s'oppose à tout projet d'éjection de Ngoh Ngoh. Cette situation selon les indiscrétions, met le chef de l'Etat, dans une position inconfortable. En effet Paul Biya d'habitude ne refuse rien à son épouse. C'est elle qui aurait fait venir Ferdinand Ngoh Ngoh à la présidence de la République. Mais cette fois-ci, Paul Biya ne maitrise pas la situation. La décision de sauter Ngoh Ngoh ne vient du chef de l'Etat. Selon des sources proches du Palais de l'Unité, Paris exige le licenciement du puissant secrétaire général de la présidence qui serait un obstacle pour les intérêts français au Cameroun.
Appelé « Monsieur le vice-président » par le magazine Jeune Afrique, le SGPR, bénéficie de la délégation de signature du président de la République. Il entretient de solides relations avec la première dame qui serait son premier bouclier contre les nombreuses attaques de ses détracteurs.
Si malgré toutes ses protections, Paul Biya actionne la machine de son déguerpissement, c’est que le mal est plus profond que ce qui est annoncé dans la presse. L’affaire de détournement des fonds Covid-19 selon des sources à la présidence de la République n’est que l’arbre qui cache la forêt. La tête de Ferdinand Ngoh Ngoh a été « mise à prix » le président français Emmanuel Macron. Celui-ci aurait scellé le sort du tonitruant secrétaire général de la présidence de la République, lors de son dernier passage à Yaoundé.
D’après le journaliste et lanceur d’alerte Michel Biemg Tong qui révèle les contenus des renseignements français, Paris porte plusieurs griefs contre Ferdinand Ngoh Ngoh. Présenté comme le cerveau du plan d’éjection du Français Bolloré au Port autonome de Douala, le SGPR est également accusé d’être au service des intérêts des USA au détriment de la France. La situation se serait envenimée lorsqu’en 2020, l’activiste Calibri Calibro interpelle Emmanuel Macron au salon de l’agriculture à Paris sur les violations de droit de l’homme au Cameroun. Yaoundé n’avait pas apprécié la réaction du président français et avait sorti un communiqué pour le lui signifier.
Dans la foulée, une manifestation à l’ambassade de France pour dénoncer l’attitude de Macron aurait été provoquée et financée depuis le Palais de l’Unité.