Victor Fotso a incontestablement marqué le paysage socioéconomique du pays. Le patriarche était tellement riche qu’à sa mort, sa fortune a commencé par faire l’objet de division et de disputes entre les enfants et tous les ayants droit.
Mais il y a bien une chose sur laquelle il faut revenir, c’est que Victor Fotso est parti de presque rien, c’est un homme qui est parti d’un plateau d’arachides pour bâtir un empire.
À 15 ans, Victor Fotso quitte l’école avec pour seul espoir un plateau d’arachides qu’il vend pour survivre. Pendant cinq ans, il économise chaque pièce gagnée, puis ouvre une boutique à Mbalmayo. Son travail acharné attire l’attention de Pierre Castel, un entrepreneur de passage. Castel lui confie un stock de marchandises et Victor Fotso prouve son talent en écoulant rapidement toute la cargaison. Cette rencontre devient le tournant qui propulse son ascension.
Visionnaire, il réinvestit ses gains dans le transport en commun, construit un centre commercial et, à l’indépendance, saisit les opportunités offertes aux entrepreneurs camerounais. En 1970, il fonde SAFCA, une usine de fabrication de cahiers, suivie en 1974 par PILCAM, spécialisée dans la production de piles. Avec une audace sans limite, il étend ses affaires jusqu’en France, où il crée la Compagnie Internationale de Service (CIS) en 1983.
À force de travail et d’innovation, Victor Fotso bâtit un groupe de plus de 16 entreprises, employant des milliers de Camerounais et contribuant activement à l’économie nationale. L’héritage d’une icône. De ce plateau d’arachides porté sur la tête est né un empire qui rayonne bien au-delà des frontières du Cameroun.
L’histoire de Victor Fotso nous enseigne que tout est possible, même lorsque l’on part de rien. Elle nous rappelle que le courage, la vision et le travail acharné peuvent transformer le moindre grain d’arachide en une fortune inestimable. Victor Fotso est plus qu’un homme riche : il est un symbole de l’esprit camerounais, celui qui ne recule jamais devant l’adversité. Avec Le patriote camerounais.