Actualités of Monday, 30 January 2017

Source: cameroon-info.net

N’Gaoundéré: les cartes de séjour sont exigées aux étudiants étrangers

Les concernés demandent un moratoire d’un an pour se conformer à cette exigence. Les concernés demandent un moratoire d’un an pour se conformer à cette exigence.

«Les responsables de l’Université nous ont demandé un passeport pour avoir accès aux salles d’examen. Au début de cela, certains enseignants ont exigé la carte consulaire. Les enseignants les plus rigoureux exigeaient les deux. Cette exigence concerne cependant les étudiants étrangers qui n’ont pas de carte de séjour», confie Ousmanou Kabir, de nationalité tchadienne, étudiant la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques à l’Université de N’Gaoundéré.

D’après l’œil du Sahel paru le 30 janvier 2017, cette exigence découle d’un communiqué signé le 22 novembre 2016 par le Pr Janvier Onana. Dans ce document, le Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de N’Gaoundéré explique aux étudiants étrangers que, «conformément aux résolutions pertinentes de la Commission Scientifique de l’Université, en date du 11 novembre 2016, ils doivent entreprendre des démarches nécessaires en vue de l’obtention des cartes de séjour valides auprès des autorités compétentes. Ce titre sera exigé à l’accès en salles d’examen dès le premier semestre, qui a débuté le 28 janvier 2017».

Les étudiants tchadiens, gabonais, et centrafricains sont les premiers concernés par ladite note. Ils se sont par conséquent réunis et ont ensuite pris part à la «communication administrative» sur le sujet, organisée le 25 novembre 2016 dans l’amphi 700 de l’Université. Selon le journal, la rencontre s’est vite transformée en séance de travail et d’explications. Les responsables des différentes communautés d’étudiants étrangers ont sollicité une prorogation d’un an. Un délai devant permettre «à tous les étudiants de se mettre en règle pour l’année 2017-2018».

«Nous ne refusons pas d’entreprendre la procédure pour obtenir une carte de séjour. Le problème est que nous n’étions pas préparés», a confié Abdoulaye Younous Mahadjir, étudiant originaire du Tchad.