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Actualités of Friday, 2 August 2024

Source: www.camerounweb.com

Nécrologie : ce secret peu connu sur Suzanne Kala Lobè

Suzanne Kala Lobè Suzanne Kala Lobè

La scène médiatique camerounaise est frappée par une perte notable depuis quelques heures. Suzanne Kala Lobè, figure historique du journalisme au Cameroun, s'est éteinte dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2024, à l'âge de 71 ans. Reconnue pour son style éditorial percutant et sa voix inébranlable, elle a profondément marqué le paysage médiatique national.

Ardente militante de gauche et avocate infatigable de l'alternance politique, Suzanne Kala Lobè s'est distinguée par la fermeté de ses convictions et son engagement sans faille dans le débat public. Son approche directe et ses analyses incisives ont fait d'elle une figure incontournable de la scène journalistique camerounaise.


« Inspirée par les événements de mai 1968 en France, elle s’était engagée très tôt pour l’insertion des jeunes dans les communes de banlieue parisienne, avant de rentrer définitivement au Cameroun après le décès de son père en 1991. Le début d’une fructueuse carrière journalistique. L’intellectuelle engagée signe ses premières chroniques dans le quotidien La Nouvelle Expression puis, en 2003, elle saisit une opportunité en or avec l’ouverture de Radio Equinoxe, où elle occupe le poste d’éditorialiste jusqu’à son décès.En plus de ses chroniques quotidiennes, elle présentait deux émissions : « Polemos », un débat diffusé tous les dimanches matin, et « Livres noirs & musiques d’Afrique », diffusée chaque mardi soir pendant 90 minutes. Elle avait également créé en 2007 sa société de production audiovisuelle, EBK Productions, avec laquelle elle avait lancé Actu, un magazine généraliste diffusé sur Canal 2 International. Suzanne Kala Lobé était aussi l’auteure de « Les chroniques sous le manguier », publié en 2010, ainsi que de « Supermarket », coécrit en 2012. », relate Jeune Afrique sur elle.

« Farouche défenseure de la déontologie journalistique, elle critiquait vivement ceux qui abordaient la profession avec désinvolture et absurdité en se réfugiant derrière le prétexte de la pauvreté. Ce franc-parler est la raison pour laquelle « (…) les gens me traitent de tous les qualificatifs », expliquait-elle. », précise Jeune Afrique.


Le départ de cette pionnière laisse un vide immense dans la profession. Son legs, fait de courage, d'intégrité et de passion pour l'information, restera gravé dans les annales du journalisme camerounais.