Comme tous les camerounais, il faut dire que c'est un jeudi noir, noir de couleur, noir de douleur. Alors qu'on n'a pas encore suffisamment pleuré la mort de Suzanne Lobe, c’est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès de Daniel Jules Oscar Wansi, survenu à son domicile ce jeudi 1er août 2024 à Yaoundé.

Retour sur la carrière de cette étoile qui a brillé de mille feux et fait les beaux jours de l'équipe nationale camerounaise : les Lions indomptables, une carrière retracée par "Lebledparle"

Révélé au sein de Cintra de Yaoundé, Daniel Wansi s’est rapidement imposé comme l’un des plus grands espoirs du football camerounais. Ses dribbles éblouissants et sa vision du jeu lui ont valu d’être surnommé « Marimar ». Très vite, les plus grands clubs africains ont jeté leur dévolu sur ce jeune prodige.

Daniel Wansi débute sa carrière en 2001 avec Cintra de Yaoundé. Très observé dans le championnat de première division du Cameroun, l’ancien joueur est sollicité par Etoile sportive du Sahel en Tunisie où il va séjourner entre 2001 et 2003. Toujours fulgurant sur la pelouse, il quitte le continent africain pour la Croatie. Là, il passe une saison avec NK Inter Zaprešić.

A la fin de la saison avec le club croate, il est sollicité aux Empirâtes Arabes Unis. Al Nasar obtient l’attaquant pour un an. Entre 2004 et 2005 ; il signe au SG Dynamo Dresden en Allemagne. Puis sa bonne lecture de jeu et ses performances vont le conduire en chine où il passe la saison 2005-2006 avec Shenzhen Shanqingyin. Jusque-là, l’ancien international camerounais est sujet de convoitise. Après l’Asie, il rentre en Europe et s’engage avec RAEC Mons en Belgique pour deux saisons (2006-2008). A la fin de son contrat avec le club belge, il signe au FK Budućnost Podgorica, un club du championnat du Monténégro.

En 2009, il retourne sur le continent africain notamment au Cameroun pour évoluer avec Cintra Yaoundé. En 2011, il accroche les crampons après son passage à El Gouna en Egypte la même année.

Daniel Wansi, c’était plus qu’un simple numéro 9. C’était un artiste du ballon rond, un dribbleur hors pair capable de faire vibrer les foules. Son sourire radieux et sa joie de vivre étaient contagieux. Sur le terrain, il était un leader, un exemple pour ses coéquipiers. En dehors, il était un homme simple et généreux, toujours prêt à rendre service. Son décès prématuré laisse un grand vide dans le cœur de tous ceux qui l’ont aimé.