Actualités of Wednesday, 15 November 2023

Source: Le Messager

Nécrologie : Moïse Moundi range sa plume

Image illustrative Image illustrative

Brutalement arraché à la vie hier mardi des suites d’un Accident vasculaire cérébral, le journaliste au quotidien Le Jour tire sa révérence à 51 ans.



La presse camerounaise est à nouveau en deuil ! Moïse Moundi s’est éteint. Incroyable, mais pourtant vrai. Un mois et demi après la disparition d’Alain Njipou Pesakue, Grand reporter et conseiller du Directeur de la publication du journal « Le Messager » , la faucheuse s’est baladée cette fois dans la salle de rédaction de nos confrères du quotidien privé « Le Jour » . Telle une onde de choc, la triste nouvelle s’est répandue hier, en début d’aprèsmidi. Son épouse éplorée raconte qu’il s’est réveillé aux environs de 8h et après un tour aux toilettes, a ressenti des signes de fatigue et une sensation d’étourdissement. « C’est alors qu’il s’en va s’allonger, transpirant à grosses gouttes, perdant tout d’un coup, l’usage de la parole puisqu’il ne répondait plus à mes questions » . Soupçonnant des signes d’un Accident vasculaire cérébral (Avc), il sera conduit aussitôt au Centre des urgences de Yaoundé (Cury) où après examen, il va être transféré à l’hôpital central pour soins intensifs. Moundi ne va malheureusement pas supporter ce supplice pour longtemps.


Il va rendre l’âme aux environs de 12h, plongeant le monde de la presse dans l’émoi et la consternation. « Je n'arrive toujours pas à y croire, Menlahh!!!Qu 'est-ce que tu nous as fait comme ça "Equipe"! Mon Marseillais préféré. Hier lundi, tu réaffirmais sur ta page Facebook, malgré la défaite de dimanche, le fameux slogan "Droit au but" , tel une manière de vivre. Moïse Moundi, le supporter de l’Olympique de Marseille, de la première heure. Un footeux, un vrai! J'ai encore en mémoire, nos matchs sur la route de Mfou, dans le cadre de Comfoot, nos tournois inter-médias, ton sens tactique de latéral moderne, ta franche camaraderie, ton amitié infaillible, ton rire permanent, ta disponibilité... Un bon gars tu étais...La nouvelle de ton départ est choquante, toi qui étais plein de vie! Va en paix Mvelam! » , se lamente Alain Tchakounte, journaliste, ancien Chef service à Cameroon Tribune et ami du défunt. « Waaaaaa Moïse Moundi tu vas où ? Tu étais mon élément au quotidien le Jour.

Chaque fois que j'ai un évènement dont je gère les Relations Presse, tu faisais partie de ma short list parce que tu étais si professionnel. Notre dernière rencontre était au Hilton hôtel lors de la G100 Conference. Et tu n'avais jamais perdu ce sourire chaque fois qu 'on se voyait. Qu 'est-ce qui s'est passé bro? » , s’interroge Alphonse Makolle, communicateur et animateur radio. Dévoué et pugnace Que dire de ses collègues de « Le Jour » , sans voix depuis l’annonce de la triste nouvelle ? Achille Chountsa a perdu l’envie d’écrire, Prince Nguimbouss est inconsolable, Elsa Kane, Jules Romuald Nkonlak, Claude Tadjon et Cie sont désormais orphelins de ce personnage affable et toujours souriant qui savait diffuser de la bonne humeur autour de lui. Journaliste pugnace, rompu à la tâche et disponible, il a signé son dernier article paru dans l’édition du jour de sa mort. Le texte portait sur la réunion spéciale d’évaluation qui s’est tenue au ministère de la Défense lundi dernier, avec un accent sur les manquements qui entravent la vie quotidienne des populations des métropoles que sont Yaoundé et Douala. Relayant fidèlement les propos du ministre Beti Assomo qui redoutait que les délestages d’énergie électrique, le ramassage laborieux des ordures ménagères et biens d’autres situations sulfureuses ne conduisent à un embrasement populaire, une situation à prévenir selon lui. Natif de Foumban dans le Noun à l’Ouest, Moïse Moundi obtient son diplôme à l’Institut universitaire Siantou en filière Communication option Journalisme. Il est resté fidèle au quotidien crée en 2007 par Haman Mana, le Directeur de publication. Grand supporter de l’Olympique de Marseille et homme sociable, sa brutale disparition a suscité des réactions de ses confrères qui saluent la mémoire d’un professionnel dévoué qui manquera cruellement à la profession.