La mort ne cesse de traîner son spleen dans l’entourage du président de la République camerounaise Paul Biya, homme au pouvoir depuis l’année 1982, après la mort de son prédécesseur Ahmadou Ahidjo. Au fil des années, le chef de l’Etat, président du parti du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), a vu passer de vie à trépas beaucoup de ses fidèles collaborateurs.

Le leader du parti lui-même, du haut de ses quatre-vingt-neuf (89) ans, maintient encore le suspense quant à une éventuelle nouvelle candidature pour l’élection présidentielle de 2025 qui est très attendue dans le pays et par les observateurs étrangers.

Le peuple et l’ensemble des membres du gouvernement vont devoir s’arrêter pour observer un moment d’hommage pour l’illustre disparu. Il l’a bien mérité.

La retentissante affaire liée au Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) et ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh peut être reléguée en arrière-plan le temps de dire un dernier adieu à celui qui a servi la patrie sous les ordres de Paul Biya.

Cela ne devrait pas être un problème puisque le journaliste Boris Bertolt a informé dans la journée du mardi le 25 octobre 2022 que « Paul Biya demande au ministre de la Justice de suspendre le mandat d’amener contre le SGPR, Ferdinand Ngoh Ngoh ».

Pour lui, « c’est une suite logique. Car jamais un Secrétaire général de la présidence de la République n’a été auditionné au Tribunal criminel spécial (TCS) ou arrêté dans l’exercice de ses fonctions. Le refus de Ferdinand Ngoh Ngoh de se faire auditionné et le mandat d’amener qui s’en est suivi aura provoqué une crise institutionnelle qui imposait à Paul Biya de décharger son collaborateur de ses fonctions à travers un remaniement ».

Pour précision, « il ne s’agit pas d’un dossier classé mais d’une procédure visant à permettre à Ferdinand Ngoh Ngoh d’être à la disposition de la justice lorsqu’il sera déchargé de ses fonctions. Plus, dans la mesure où il s’agit des fonds Covid-19 et d’une enquête réclamée par les bailleurs de fonds, notamment la Banque mondiale, le FMI, le dossier ne peut être classé ».

Tant mieux, les autorités vont se consacrer à la cérémonie funéraire de l’ancien ministre des Transports Dakole Daïssala qui va être inhumé samedi le 29 octobre 2022 à Goundaye.



De mémoire d’homme, le sénateur et homme politique camerounais a rendu l’âme le 09 août 2022 à la suite d’une maladie au CHU de Yaoundé.

Dakole Daïssala est décédé à l’âge de soixante-dix (79) ans, lui qui fut nommé sénateur par Paul Biya à un moment de sa carrière politique.

Le programme de ses obsèques est tel que la cérémonie débute le 27 octobre avec la levée de corps à l’hôpital général de Yaoundé. Elle sera suivie des hommages au Sénat. Le lendemain, Daïssala sera transféré dans son village et il sera inhumé samedi à Goundaye.