Actualités of Tuesday, 14 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Nécrologie : le sport camerounais en deuil, un sélectionneur des Lions est mort

Serge Guebogo allias Guiness Serge Guebogo allias Guiness

La nouvelle vient de tomber. Le coach de l’équipe nationale du Cameroun de handball est décédé Il s’appelait Serge Guebogo allias Guiness.


Témoignage




Une médaille d’argent au tournoi de handball dames des Jeux Africains, Maroc 2019 seulement quatre mois après sa désignation comme sélectionneur des Lionnes du handball, Serge Christian Guebogo a parfaitement démarré son aventure avec la sélection nationale séniors de handball féminin du Cameroun. Voyage sur la route d’un entraîneur quelques fois contrarié, qui a dû partir du Tonnerre Kalara Club handball sur un conflit pour exécuter la seule tâche qui lui importe : entraîner.

(2005-2007) et entraîneur de l’équipe séniors de 2012 à 2016, il remporte des titres en championnat et en coupe. Une place de vice-champion d’Afrique en 2016. Puis, patatras ! Tout bascule. Alors qu’il a l’impression de construire quelque chose de solide, Guinness est mis à la porte. Des moments que le joueur n’évoque pas. Au contraire, il affiche une reconnaissance certaine vis-à-vis du promoteur du club, Albert Roger Milla et de toute l’équipe dirigeante. « TKC est une équipe qui m’a donné la chance de côtoyer le haut niveau africain et payer les billets d’avion pour des stages d’entraîneurs. Je leur serai éternellement reconnaissant », laisse entendre le sélectionneur des Lionnes.

Du hand, du terrain, de l’entraînement : c’est la raison d’être de Serge Guebogo sur le plan professionnel. Après le clash de fin au TKC, le revoilà sur les rails. Nouveau groupe, nouvelles énergies, challenges énormes. Des joueuses décident de le suivre dans le projet dénommé Dynamique de Bokito handball dames. Les promoteurs ont l’impression de savoir où ils vont. Ils lui font confiance. La saga commence. Championnat, coupe, compétitions africaines.
des clubs avec TKC en 2016. Serge Guebogo raconte. « C’est toujours important d’apprendre aux côtés des anciens. Le coach Ayissi a été une lumière pour moi dans la résolution de certains problèmes. » Y a aussi ce parcours accompli avec l’équipe universitaire de Yaoundé II.

Claude Toukene, plus qu’un aîné, un modèle

Guinness n’a jamais été en sélection nationale. Mais, il n’a pas de regret à ce sujet. « J’ai choisi l’entraînement à l’âge de 23 ans. Je ne regrette pas d’avoir cessé de jouer tôt. » Il doit ce côté XXX et bien d’autre à son modèle de frère aîné, Claude Toukene. Celui qui avait réussi à le motiver à préférer l’athlétisme sans grand succès. Claude Toukene était un spécialiste du 100 et 200 m, un spécialiste de la vitesse que le frère cadet a singé souvent sur les terrains de handball. « Claude a été toujours mon mentor un grand frère très protecteur. Un guide qui me tient la main. J’apprends tous les jours avec lui et je crois que je suis à la bonne école », bref récit de celui qui détient aujourd’hui, une Licence A en entraînement de handball, le grade le plus élevé. Ses modèles, il les puise dans la sauce locale (Claude Toukene, Léon Prosper Ngatcha et Ayissi Noah Sylvestre).En chacun d’eux, il a su tirer ce petit truc pour créer un syncrétisme de connaissances assez digestes.

Bon ou mauvais, sur certains aspects, Serge Guebogo rappellent à quelques puristes, Marius Mouté de regrettée mémoire. L’entraîneur, comme Guinness, puait le hanbdall. Comme Guinness, était un grand passionné, amoureux de la recherche. Mais d’aucuns reconnaissent qu’il avait ce côté émotif que l’on retrouve aussi chez Serge Guebogo. Un côté émotif qui pourrait un jour peut-être, un jour, qui sait, le pousser à craquer. « Mon rêve est de faire ce qui n’a jamais été fait avec cette sélection, c’est de donner la joie extrême aux Camerounais et au Cameroun à travers cette sélection. Je sais que beaucoup veulent voir cette équipe briller », glisse le sélectionneur le regard pétillant, le visage radieux. Comme toujours, quand il évoque sa passion.
regrettée mémoire) me présentait à ses amis en disant : « Me voilà ». C’est ainsi qu’ils ont commencé à m’appeler petite Guinness. On est passé à Grande Guinness et à Guinness tout court. Je ne consomme pas de bière. Je porte juste ce nom ».

Faut-il croire en Serge Christian Guebogo ? Son profil parle au public. Certains se sentent proches de lui. Ils semblent le connaître tant ils l’ont vu grandir dans la discipline. Il n’a jamais joué en sélection nationale mais sa carrière en club avec MINUH notamment a contribué à mettre en lumière ce personnage. Et Guinness, semble être l’expression de chacun de ces amoureux toutes générations confondues de handballeur. Comme entraîneur ou formateur, il faut être patient. Le public, les experts, les critiques devront donc cultiver cette patience avec tous une pointe à bille à portée pour quelques notes.