• Le ministre et homme politique Amadou Ali est décédé
• Il a longtemps été malade et avait disparu des radars
• il sera inhumé ce mercredi 28 septembre 2022
Quelques heures seulement après le décès du vice premier ministre et homme politique Amadou Ali à l'âge de 79 ans, l'on a déjà une idée sur le programme de ses obsèques. Il est décédé ce mardi 27 septembre 2022 alors qu'il était en évacuation sanitaire en Suisse.
En effet, selon des informations glanées par la rédaction de camerounweb.com auprès des sources concordantes, le programme des obsèques de l'homme politique Camerounais, Amadou Ali qui a travaillé sous le régime de Ahidjo et Biya est déjà connu. Les mêmes sources nous renseignent que ce mercredi 28 septembre 2022 lorsqu'il sera 07h, auront lieu des prières mortuaires au Complexe Islamique situé au quartier Tsinga dans l'arrondissement de Yaoundé 2 . Après ces prières, le corps sera transféré à l'aéroport international de Yaoundé-Nsimalen pour prendre la route de Maroua dans la région de l'Extrême-Nord par vol spécial. Une fois à Maroua, le corps prendra le chemin de son village natal Kolofata, une localité du Cameroun située dans la région de l'Extrême-Nord et le département du Mayo-Sava, à la frontière avec le Nigeria. Amadou Ali est né dans ce village en 1943 où son inhumation aura lieu ce mercredi. Rappelons que Amadou Ali est religion musulmane et selon les pratiques de cette religion, les corps des musulmans ne sont pas gardé à la morgue. Une fois décédé, l'homme musulman est immédiatement inhumé.
Pour information, Amadou Ali est mort alors qu'il était en évacuation sanitaire à Genève en Suisse. Certaines sources révèlent qu'il est décédé à Suisse et d'autres indiquent qu'il est décédé dans l'avion alors qu'il regagnait son pays le Cameroun après avoir passé plusieurs semaines en terre helvétique.
Biographie
Amadou Ali, né en 1943 à Kolofata, dans le nord du pays, est un homme politique camerounais, plusieurs fois ministre.
Amadou Ali est diplômé de l’École nationale d'administration et de magistrature (ENAM) de Yaoundé. Il a également suivi un cycle international d’administration à l’Institut international d'administration publique de Paris.
Il deviendra Premier adjoint préfectoral de Ngaoundéré (1971-1972), directeur de l’Organisation du Territoire au ministère de l’Administration territoriale (1972-1974), secrétaire général du ministère de la Fonction publique (1974-1982), délégué général au Tourisme (1982-1983), délégué général à la Gendarmerie nationale (1983-1985), il est secrétaire d’État à la Défense chargé de la Gendarmerie nationale de 1985 à 1996.
En 1996, il est nommé secrétaire général de la présidence de la République avec rang et prérogatives de ministre, cumulativement avec ses fonctions de Secrétaire d'État à la Défense. Il est ministre d’État délégué à la présidence chargé de la Défense de 1997 à 2001 puis ministre d’État, chargé de la Justice, garde des Sceaux de 2001 à 2004. Dans l'affaire Atangana, il prescrit à Luc Loe (1937-2001) la poursuite des enquêtes préliminaires sur la gestion de COPISUPR par Michel Thierry Atangana. Au terme de ces enquêtes, le directeur de la Police judiciaire rend un rapport selon lequel aucune charge ne peut être retenue contre l'accusé.
Le 8 décembre 2004, il est nommé Vice-Premier ministre, tout en restant ministre de la Justice, garde des Sceaux.
Depuis 2011, il est ministre chargé des Relations avec les Assemblées[1] dans les gouvernements Yang II et III.
Le 27 juillet 2014, son épouse Agnès Ali est enlevée par la secte islamique Boko Haram dans la ville de Kolofata. Celle-ci, ainsi que 26 autres otages, sont libérés le 11 octobre 2014.
Il fut élevé au rang de Grand Officier de l'ordre de la valeur et grand officier de la légion d'honneur française.