Quelques heures après le retour de l’internet dans les régions du Nord-ouest et Sud-Ouest du Cameroun, plusieurs sources dignes de foi, annoncent des négociations en cours pour la libération des leaders anglophone arrêtés dans le cadre de la crise anglophone qui secoue actuellement le pays.
D’après l’une des sources, « le pouvoir de Yaoundé entend à travers cette libération mettre de l’eau dans le vin pour le retour à la normale dans les régions anglophones notamment la suspension des “villes mortes”, les retours des classes des élèves et des commerces ».

Mais pour les sécessionnistes, l’heure n’est pas à la fête. Ils estiment que la « la restauration de l’internet n’est pas une réussite. Il s’agissait d’une violation de nos droits fondamentaux de l’homme. L’indépendance de notre État [Ambazonia, Ndlr] sera une réussite »

« Nous devons encore faire preuve de solidarité envers notre clergé qui s’est tenu avec nous tout au long de cette lutte », a indiqué le consortium dans un communiqué rendu public jeudi soir.

Il faut noter que malgré le retour de l’internet dans la soirée de jeudi, l’appel au calme du consortium de la société civile anglophone a été largement suivi à Bamenda, à Buea vendredi matin.

Les boutiques ont maintenu leur porte fermée et les élèves toujours dans les maisons.

Si les négociations de Yaoundé échouent, les leaders du consortium risquent conformément à l’article 2 de la loi n° 2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme, la peine de mort.