Actualités of Thursday, 7 April 2022

Source: www.camerounweb.com

N’Gaoundéré : conflits conjugaux, une préoccupation qui mérite un séminaire dans la localité

Une conférence débat a été organisée par l'imam de la ville, du 24 au 25 Mars 2022 Une conférence débat a été organisée par l'imam de la ville, du 24 au 25 Mars 2022

Trop de conflits conjugaux, moins de mariages et plus de divorces, un constat alarmant au sein de la communauté musulmane de la ville de N’Gaoundéré.

Une conférence débat organisée par l'imam de la ville, du 24 au 25 Mars 2022 avait pour objet la recherche des causes ainsi que des solutions à ces conflits.

Les confits conjugaux prennent des proportions inquiétantes dans la ville de N’Gaoundéré. Les jeunes femmes divorcées sont encore plus nombreuses que les jeunes filles non mariées. Les enfants issus de ces relations précaires sont abandonnés à leurs mères divorcées sans soutien financier.

Fin mars dernier, l’imam Mahmoud Ali a tiré la sonnette d’alarme sur les causes de ce phénomène social dont les femmes et les enfants sont les principales victimes. Les mariages sans amours sincères en sont une cause, soutien l’homme religieux. Le mariage forcé ou arrangé pour la plupart des jeunes, sont les germes des divorces prématurés observés dans la Région de l’Adamaoua.

Au choix imposé par intérêts des parents, s’ajoute l’ethnocentrisme. « Il y a des parents qui par ignorance ou par mépris du texte fondamental de la religion, rejettent les prétendants présentés à eux par leurs filles, pour des raisons ethniques », s’indigne l’imam.

Autre cause cruciale c’est la mauvaise éducation des enfants, car les enfants copient les mauvais exemples des parents dans leur futur foyer. « Dans un foyer où le père bat sur la maman devant les enfants, le garçon battra sur sa future femme. Dans un foyer où la femme gronde sur son mari bagarre, avec ce dernier tout le temps devant les enfants, la fille insultera aussi son futur mari croyant que c’est une norme » dit l’imam.

Comme approche de solution il appelle les musulmans de revenir à la crainte de Dieu et au respect des textes islamiques : Que les parents cessent les mariages forcés et les mariages d’intérêt. Que l’homme et la femme respectent chacun ses droits, ses devoirs et ses limites. Que les hommes se rappellent du divorce comme l’acte le plus détesté de Dieu. Mais s’ils divorcent la charge des enfants leur revient et non à la divorcée. Il exhorte les femmes à exiger le mariage civil afin que l’acte de mariage préserve leurs droits en cas de conflit.

Par ailleurs les gens doivent se soumettre au test VIH avant le mariage pour éviter les mauvaises surprises, cause des nombreux divorces. Il banni des dépenses exorbitantes, des exhibitions ainsi que des célébrations sataniques lors des mariages tels le « Bankwana, Dandali, Soirée etc.. », car dit-il ces pratiques maudissent le mariage avant même sa réalisation, par conséquent il est voué à l’échec.

Cette conférence assistée des nombreux parents et jeunes était supervisée par sa Majesté Hayatou Issa, lamido de N’Gaoundéré.