Dans un récent article de Magazine Jeune Afrique, le confrère met en lumière les efforts de Chris Anu, président de l'une des factions séparatistes de la République autoproclamée d'Ambazonie, pour obtenir le soutien des États-Unis et des Nations unies en faveur de l'indépendance des régions anglophones du Cameroun.

Actuellement en exil à Houston, Chris Anu a engagé Joseph Szlavik, un consultant du cabinet de conseil Scribe Strategies and Advisors, pour plaider la cause des anglophones du Cameroun auprès des représentants du gouvernement américain, des entreprises et des organisations non gouvernementales.

Chris Anu explique à Jeune Afrique : "C'est le moment pour la communauté internationale d'intervenir et d'amener le Cameroun à la table des négociations. Si le Cameroun a des doutes sur le fait que les Ambazoniens veulent récupérer leur pays, laissons les Nations unies organiser et superviser un référendum, et laissons le peuple d'Ambazonie décider. C'est le message que nous transmettons au gouvernement américain, aux membres du Conseil de sécurité, aux Nations unies en général ainsi qu'à l'Union africaine."

Ce contrat avec le cabinet de conseil, d'une durée de six mois, a été signé le 12 septembre pour un montant de 10 000 dollars. Joseph Szlavik, un fervent défenseur des causes africaines à Washington, a déjà représenté en 1992 le Front social démocratique du Cameroun, un parti d'opposition pro-fédéraliste qui bénéficiait d'un fort soutien à l'ouest du pays.

Cette initiative intervient à un moment critique, alors que trois citoyens américains d'origine camerounaise ont été inculpés par le ministère américain de la Justice pour collecte de fonds en vue d'acquérir des armes utilisées dans des violences au Cameroun. Parallèlement, le FBI a perquisitionné les domiciles de Chris Anu et de l'activiste Eric Tataw Tano, ce dernier ayant été arrêté dans une affaire distincte avant d'être libéré sous caution. Magazine Jeune Afrique suit de près cette évolution de la situation dans la crise anglophone au Cameroun.