Actualités of Thursday, 7 October 2021

Source: www.camerounweb.com

NOSO : Dion Ngute et l’hypothèse d'un Etat ambazonien sans le Cameroun

Dion Ngute et l’hypothèse de l’Ambazonie sans le Cameroun Dion Ngute et l’hypothèse de l’Ambazonie sans le Cameroun

• Le premier ministre Dion Ngute est à Bamenda

• Il a envoyé un message fort aux séparatistes

• Dion Ngute compare l’Ambazonie au Soudan du Sud

La mission du premier ministre Joseph Dion Ngute à Bamenda est déjà voué à l’échec selon le président du Front des Démocrates Camerounais (FDC). Alors que le chef du gouvernement est actuellement dans le Nord-Ouest, Denis Emilien Atangana estime que ce dernier n’a ni les moyens, ni la légitimité pour résoudre la crise anglophone.

« Une fois pour toute le Premier Ministre, Chef du Gouvernement malgré sa volonté n'a malheureusement pas l'épaisseur politique et la légitimité qu'il faut pour régler la crise anglophone qui s'est malheureusement transformée à cause du mutisme du gouvernement en guerre armée. Le tourisme que le Premier Ministre effectue en ce moment n’apportera encore malheureusement rien. Ça fait 5 ans que les mêmes délégations se succèdent devant le même public dont les méthodes de casting sont connues mais sans toucher les véritables concernés », a-t-il déclaré. Pour lui, il est temps que les autorités camerounaises écoutent les peuples des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en acceptant le fédéralisme.

« Au regard du nombre de déplacés internes, de réfugiés, de morts et de soldats déjà tombés au front, l'urgence absolue impose de ne plus faire la politique spectacle mais de négocier et de passer à la fédération. Il est temps de régler cette crise et de permettre au Cameroun de rebondir dans un vivre ensemble meilleur », a précisé Denis Emilien Atangana.

Lors d’une rencontre avec les autorités locales de Bamenda, Dion Ngute a tenté de convaincre ses compatriotes d’abandonner la lutte pour leur indépendance. Selon ce dernier, tout ne sera pas rose pour les populations si jamais ils obtenaient l’indépendance.

« Disons qu'un matin on nous dit : chers anglophones voilà, c'est l'indépendance, et alors ! Que va-t-il se passer, qu'est-ce qui va changer !? Ceux qui pensent que tout va fonctionner comme sur des roulettes ; les banso, les Manyu, les méta, les Bakossi, les Bali et les bafut etc... vont soudain s'accorder et devenir un seul peuple sans plus d'intrigues et de tribalisme toxique se trompent ! Vous verrez des merveilles et découvrirez la méchanceté du cœur humain ! Aller au Soudan du Sud », a-t-il déclaré.