D'après les informations, les négociations autour du retour à la paix en zone anglophone sont au point mort et vraisemblablement, les canadiens accusent aujourd’hui ouvertement des membres du gouvernement de Paul Biya de torpiller les négociations.

Pour Boris Bertolt, le dernier cas en date c'est la venue au Cameroun de Peter MacDougall, le sous-ministre délégué des affaires étrangères du Canada au Cameroun pour faire le pont sur les négociations mais contre toute attente, elle a été annulée à la dernière minute et le ministre des Relations Extérieures, Le Jeune MBELLA MBELLA ayant unilatéralement suspendu les préparatifs de la visite qui visait à faire le point sur les négociations pour un retour à la paix en zone anglophone et évaluer les pistes de reprise de la négociation canadienne suspendue en janvier par Paul Biya.

« Pourtant des avancées avaient été observées avant que les discussions ne s’arrêtent sous l’égide du Canada. Plusieurs groupes ambazoniens avaient rejoint la table des négociations. Il s’agissait de: les Ambazonia Defence Forces (ADF) dirigées par Cho Ayaba Lucas, les Southern Cameroons Defence Forces (Socadef) d'Ebenezer Akwanga, ainsi que l'Ambazonian Coalition Team (ACT) et deux factions de l'Interim Government (IG) (tendances Sisiku Ayuk Tabe et Marianta Njomia). Chris Anu, leader d'une autre faction de l'IG, entendait rejoindre les discussions au quatrième round, toujours en suspens.

Mis au courant des discussions souterraines conduites par le premier ministre, Dion Ngute, C’est une opération de torpillage de la médiation qui se met en place. Le Jeune MBELLA MBELLA adresse un courrier à Paul Biya lui faisant savoir que des négociations amèneraient le Cameroun à perdre la face. Il est suivi par la gendarmerie et le BIR. Les conseillers de Paul Biya s’y mêlent. Face à la pression, le chef de l’Etat cède et met un terme à la négociation canadienne sans en informer le premier ministre, Dion Ngute.

A la grande déception des canadiens qui ont aujourd’hui compris que ce sont des membres du gouvernement camerounais qui bloquent les négociations pour un retour à la paix en zone anglophone.

Paul Biya lui même au cours d’une audience qu’il a accordé à l’ancien haut commissaire du Canada au Cameroun, Richard Bale a indiqué qu’il était conscient que des membres de son gouvernement n’étaient pas favorables à la paix. Paul Biya lui a cité son secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh; Paul Atanga Nji, le ministre de l’administration territoriale ou encore Félix Mbanyu, ministre délégué auprès du ministre des Relations Extérieures en charge des relations avec le Commonwealth » confie le lanceur d'alertes.